Une transaction qu’il n’avait pas vue venir
Le 27 décembre dernier, le défenseur Zackary Riel a été échangé par les Tigres de Victoriaville aux Eagles du Cap-Breton, équipe qui l’a aussitôt envoyé chez le Titan d’Acadie-Bathurst pour compléter une transaction à trois équipes. Ce nouveau départ, Riel ne l’avait pas vu venir.
«Je n’avais pas reçu d’avertissement des Tigres à ce sujet. C’est venu d’un coup. C’est certain que ça a été un choc. Je l’ai su pratiquement le lendemain de Noël. Je pense que c’est ça qui a été le plus gros choc. Non, je ne m’en attendais pas. La transition entre le fait d’être à 1 h 30 de la maison puis de me retrouver à près de 8 h de Montréal, ça m’a frappé. Je n’ai jamais été aussi loin de chez nous. Quelques semaines ont passé et je commence à m’habituer. J’ai du plaisir dans la chambre avec les gars. L’organisation du Titan m’a bien accueilli», a relaté Riel.
Né à Montréal, une ville qui compte 1,78 million d’habitants, il vit tout un changement démographique puisque Bathurst (population de 12 000 habitants) est le plus petit marché dans l’ensemble de la Ligue canadienne de hockey. Ça ne semble toutefois pas trop l’affecter. «C’est certain que l’amphithéâtre a l’air un peu grand par moment, mais on s’y habitue. En ce qui concerne la ville de Bathurst, je trouve qu’il n’y a pas de trop grandes différences quand je compare ça avec Victoriaville. Ça reste de petites villes à mes yeux. Je viens de Montréal, donc je n’ai pas vu tant de changement. Peut-être que pour quelqu’un qui vient de Victoriaville, ça fait une bonne différence par contre!»
Une chance à saisir avec le Titan
S’étant implanté cette année comme un membre régulier de la brigade défensive victoriavilloise après avoir passé la majorité de la dernière saison dans les gradins, Riel avoue qu’il n’avait pas senti de signes avant-coureurs concernant une éventuelle transaction l’impliquant. Ce nouveau départ est cependant une belle occasion pour le défenseur de 6’01’’ et 210 livres étant donné que la troupe de Mario Durocher est en pleine reconstruction. Cette réalité offre la chance à un peu tout le monde de se faire valoir pour obtenir des minutes de qualité. «Je prends donc ça comme un nouveau départ. J’ai bien du plaisir jusqu’à maintenant avec le Titan et les entraîneurs me donnent une chance.»
Riel et ses nouveaux coéquipiers doivent cependant manger leur pain noir en attendant des jours plus heureux. En effet, la troupe de l’entraîneur-chef Mario Durocher croupit au dernier rang du classement général de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) avec un maigre total de huit victoires et 23 points. Étonnamment, malgré les difficultés du Titan sur la patinoire, il semble que le moral des joueurs demeure positif. «C’est ce qui m’a surpris à mon arrivée. Les gars continuent d’avoir du plaisir ensemble malgré la saison qui ne va pas comme souhaité. Selon moi, nous ne méritons peut-être pas une telle saison. Nous travaillons fort, mais nous ne finissons pas le travail. Les chances de marquer sont là, mais nous ne sommes pas en mesure d’envoyer la rondelle dans le but. Avec l’expérience, ça va venir. Dans quelques années, nous allons être en mesure de conclure pour gagner des matchs.»
Un retour attendu à Victoriaville
De ce fait, lorsque le Titan s’est amené à Victoriaville jeudi soir, Riel était fébrile à l’idée de renouer avec l’équipe qui lui avait donné sa première chance dans la LHJMQ. «J’étais excité! J’avais hâte de revenir à Victoriaville, car il y a toujours eu de bons partisans. Ça fait différent cependant quand tu n’as pas les partisans de ton côté, mais je vais commencer à m’habituer», a noté le Montréalais.
Fait cocasse, lorsque Riel a écopé d’une pénalité en première période, il s’est dirigé vers le banc des pénalités réservé aux Tigres. «Ce sont les vieilles habitudes, peut-être pas les bonnes, mais elles sont restées», a-t-il rétorqué en riant.