La chance de relancer sa carrière à Val-d’Or

Échangé par les Tigres de Victoriaville lors de la dernière journée de la période des échanges, le vétéran de 19 ans Olivier Mathieu s’est fait prendre par surprise lorsque son téléphone a sonné et que l’afficheur a fait apparaître le nom du directeur général Kevin Cloutier.

Auteur d’un but et dix passes en 36 rencontres avec Victoriaville en première moitié de saison, Mathieu avoue lui-même qu’un nouveau départ pouvait s’avérer une bonne chose afin de relancer sa carrière. «Je ne cacherai pas que ça m’a pris un petit peu par surprise, mais je crois que c’est ce dont j’avais besoin. J’avais parlé avec mon agent, mes parents, ma copine et ma famille, nous avions tous le même discours. Quand j’ai eu ma discussion avec Kevin et Louis Robitaille, il m’a donné un gros câlin. C’est l’une des personnes les plus respectueuses que je connais. J’inclus aussi Kevin dans ça, tout comme l’organisation. Ils m’ont très bien traité et ils n’ont jamais passé près de me manquer de respect. Mon parcours à Victoriaville a été très correct. Je commence une nouvelle étape à Val-d’Or et je me sens bien», a relaté le patineur de 19 ans.

Ayant disputé sept parties déjà avec sa nouvelle équipe, sa quatrième en quatre ans, Mathieu totalise un but et une passe, une fiche de -5 et 17 minutes de pénalité. Il évolue d’ailleurs sur la première unité valdorienne en compagnie de Jacob Gaucher et de Nicolas Ouellet. «Je n’ai pas d’étiquette en fait. Je ne suis pas un joueur offensif ou défensif. On ne le sait pas trop. Présentement, je suis devant le but sur la deuxième vague d’avantage numérique. J’y vais donc au jour le jour (avec mon utilisation). Par exemple, nous avons pratiqué mardi et tout a bien été, mais mercredi soir, ça a été un petit peu plus difficile. Nous n’étions pas capables d’entrer dans la zone offensive adverse. Cela dit, c’est agréable de voir la confiance que l’entraîneur-chef Pascal Rhéaume me donne en me faisant jouer avec Gaucher et Ouellet. Depuis que je suis avec eux, ça va très bien. Nous avons une mission un peu plus défensive où nous affrontons les premiers trios adverses.»

D’éliminateur à allié

Parfois, le hasard de la vie fait plutôt bien les choses. Le 2 avril dernier, Mathieu a inscrit le but le plus important de sa carrière en prolongation du septième match de la série entre les Tigres et les Foreurs. L’ailier gauche de 5’09’’ et 154 livres est donc passé d’éliminateur à coéquipiers des éliminés en moins d’un an. «On en a plus ri qu’on en a pleuré! En fait, moi j’en riais, mais peut-être qu’eux en pleuraient. Ils m’ont accueilli avec les bras ouverts quand même comme ça avait été le cas avec Victoriaville auparavant. Ils savent que je suis un gars énergique qui parle beaucoup dans un vestiaire. Je ne cacherai pas que je suis un gars sociable qui se fait des amis très facilement. J’ai été accueilli de la même façon dans les deux équipes. J’espère simplement affronter Victoriaville en séries.»

En tant qu’ancien membre des Cantonniers de Magog, il faut assurément prétendre que Mathieu ne s’est pas retrouvé trop dépaysé. En effet, les Foreurs s’avèrent pratiquement le grand club de la formation estrienne du midget AAA alors qu’ils sont présentement cinq joueurs à êtrepassé par là. Outre Mathieu, il s’agit de Justin Robidas, Marshall Lessard, Alexandre Doucet et Olivier Picard.

Pas toujours facile d’affronter d’anciens coéquipiers

Lorsque vient le temps d’affronter d’anciens coéquipiers pour la première fois, ce n’est pas quelque chose de facile assure Mathieu. Ainsi, à l’approche de son retour au Colisée Desjardins, le volubile attaquant avoue avoir senti l’émotion le gagner. «J’appréhendais ça un petit peu. J’étais émotif, car je suis un gars plutôt sensible pour ces choses. Je n’avais pas d’ennemis à Victoriaville. C’était difficile de jouer contre eux, mais c’est déjà fait maintenant. Nous avons perdu et j’ai déjà hâte de revenir ici le 7 mars afin de les affronter de nouveau.»

Ayant un rôle d’agitateur en quelque sorte, le Drummondvillois est celui qui va distribuer les mises en échec et tenter de déranger l’adversaire avec la verve qu’on lui connait. «Avec mon style, c’est un petit peu plus difficile d’affronter d’anciens coéquipiers. Je suis le genre de gars qui va finir ses mises en échec et jouer de façon intensive. Sur le moment, il y a probablement des gars qui ne m’ont pas apprécié, mais je suis convaincu qu’ils ne sont pas rancuniers. C’est un peu comme quand nous avions de petits pépins dans la chambre, personne ne gardait de rancœur. Je suis également une personne qui n’est pas rancunière.»

Il a terminé son retour à Victoriaville avec deux pénalités mineures, une fiche de -1 et cinq mises en échec.