Jeux paralympiques de Paris : Charles Moreau déçu

Charles Moreau n’a pas connu le succès espéré aux Jeux paralympiques de Paris en obtenant une septième place au contre-la-montre et il a été contraint à l’abandon à la course sur route.  

Comme tout athlète, Moreau souhaitait atteindre un podium pour ses troisièmes Jeux paralympiques. Des ennuis mécaniques et de la fatigue, (lors de la première épreuve) sont toutefois venus lui mettre des bâtons dans les roues. Lors de sa première course, où il a terminé septième au contre-la-montre, il a joué de malchance vers la fin, alors qu’il était dans une très bonne position pour remporter la médaille de bronze. « Il semble y avoir eu un petit problème d’ajustement au niveau de mes roues arrière. Je ne sais pas si j’ai traîné cette problématique durant toute la course », a mentionné l’athlète. 

Vers le dernier sprint, en plus de composer avec son problème de roues, Charles a manqué d’énergie. « Je ne sais pas si c’est parce que j’ai été trop vite à travers la course. En même temps, ça fait partie de la course et les autres athlètes étaient en forme aussi. Il n’y a jamais rien de garanti », s’est-il désolé. Le lendemain, lors de la course sur route (H3), Moreau était bien confiant de pouvoir se rattraper parce que le problème de roues arrière de son vélo avait été vérifié par les mécaniciens. Le Victoriavillois n’a finalement pas pu se racheter puisqu’il a été contraint d’abandonner vers la fin du troisième tour. 

Au début du deuxième tour, il a tout d’abord été impliqué dans un accrochage avec un paracycliste italien qui se trouvait tout juste devant lui dans un virage. Et puis, au tour suivant, alors que le pavé était plus glissant qu’à son habitude en raison de la pluie, il a voulu faire son virage de façon conservatrice, mais il s’est plutôt dirigé de plein fouet dans la barrière, voyant l’une de ses roues exploser et son repose-pied se casser. Cet incident a donc mis fin au parcours de Charles Moreau aux Jeux paralympiques de Paris. « J’ai juste voulu freiner légèrement et il a fallu que je me reprenne à deux ou trois reprises parce que, dès que je touchais ma pédale de frein, mon vélo glissait. Ça fait environ 14 ans que je fais de la course et j’en ai fait sous la pluie. Personnellement, je n’ai jamais expérimenté quelque chose d’aussi glissant », a-t-il confié.

Une vive déception

Évidemment, l’athlète paralympique de 42 ans est déçu de la tournure des évènements. Il aurait aimé de bien meilleurs résultats. « Je ne sais pas ce que l’avenir me réserve pour l’instant. C’est certain que si je décide de tout arrêter et que je termine sur cette note-là, c’est décevant, a-t-il partagé. J’ai reçu plusieurs vidéos de gens qui se sont réunis pour m’encourager. Tu veux donc toujours bien faire pour le monde qui t’aident de près et de loin et pour les gens qui m’appuient financièrement. Tu veux livrer la marchandise et rendent les personnes fières. De la façon dont ma saison s’est déroulée, il y avait des chances réelles pour un podium. »

Malgré les circonstances désolantes, Charles Moreau retiendra de beaux moments de son expérience à Paris. « C’était des superbes Jeux. C’était plaisant de retrouver la vraie effervescence des Jeux après ceux de Tokyo lors de la pandémie. Le village olympique était super bien. De mon côté, dans ce que j’ai vécu, c’était une très belle organisation et on a été bien accueilli », a-t-il souligné. C’est également devant la famille que Charles a pu s’exécuter lors de ses épreuves. « C’était spécial et c’était agréable de les avoir sur place, près de moi, afin de les entendre m’encourager », s’est réjoui le paracycliste.

Un avenir incertain

Comme mentionné, l’avenir de Charles Moreau est encore incertain quant à savoir s’il participera aux prochains Jeux paralympiques. Pour le moment, il est tôt pour prendre ce genre de décisions. « Je ressens le besoin de déconnecter un peu. Je veux retrouver un certain équilibre de vie. Dans la dernière année, ça a été plus difficile d’avoir cet équilibre », a conclu celui qui participera au Championnat du monde à Zurich, en Suisse, dans deux semaines.