Mailloux tranche en tirs de barrage et le Rocket renverse les Bears de Hershey 3-2

LAVAL, Qc — Trois de ses meilleurs buteurs étaient absents, deux pour cause de rappel à Montréal et l’autre, en raison d’une blessure. Aussi, l’adversaire n’était nul autre que la meilleure formation de la Ligue américaine. Tout ça n’a pas empêché le Rocket de Laval d’aller chercher deux précieux points au classement.

Non seulement le Rocket a-t-il tenu tête aux Bears de Hershey pendant 65 minutes, il leur a arraché une victoire de 3-2 en tirs de barrage devant une foule de 7820 spectateurs mercredi soir à la Place Bell.

Troisième joueur dépêché par l’entraîneur-chef Jean-François Houle, Logan Mailloux a marqué le seul but de la séance de fusillade grâce à un tir dans la partie supérieure gauche.

Joe Snively a bien tenté de prolonger la soirée, mais son tir du revers a raté la cible.

Philippe Maillet et Jared Davidson, tous deux en première période, ont déjoué le gardien Hunter Shepard, qui a fait face à 30 tirs.

Ivan Miroshnichenko, au deuxième vingt, et Bogdan Trineyev, tôt en troisième période, ont trompé la vigilance de Jakub Dobes, qui a bloqué 24 rondelles, dont 21 à compter de la deuxième période.

«Je pense que ça montre qu’on est une équipe vraiment différente du début de l’année», a souligné Maillet au sujet de l’importance de cette victoire.

«On a des gars qui ont monté (à Montréal), on a perdu des gars dans l’alignement. Les gars qui se font mettre dans des situations différentes prennent leur place. C’est ça la Ligue américaine; il y a des gars qui vont monter, il y a des gars qui vont tomber au combat. Quand tu as ta chance, il faut que tu la prennes», a ajouté Maillet.

Ce match s’est joué en trois temps. Le Rocket a dominé la première période avant de voir les Bears s’imposer lors de la suivante. Le troisième vingt a offert du jeu très partagé.

«On a bien commencé. C’était important pour nous d’avoir un bon début de match. On ne leur a pas donné beaucoup en première période», a analysé Houle.

«Et comme toute bonne équipe, ils sont sortis très forts en deuxième, et on a un peu été sur nos talons. On a réussi à garder ça à 2-1. J’ai bien aimé l’effort des joueurs», a ajouté l’entraîneur-chef du Rocket.

Le séjour à domicile du Rocket (22-20-7) se poursuivra vendredi et samedi avec deux matchs en autant de jours contre les Marlies de Toronto.

Deux matchs qui seront d’une importance capitale au classement de la section Nord, ce qui rend la victoire contre les Bears encore plus cruciale. Surtout pour une formation aussi jeune que celle du Rocket.

«Les points sont tellement importants présentement, c’est sûr que ça peut apporter un peu de confiance», a reconnu Houle en parlant du match de mercredi.

«Que ce soient les séries éliminatoires ou une course aux séries, ce sont tous des matchs qui veulent dire quelque chose. Je pense que c’est bon pour les jeunes de jouer dans des matchs comme ça. C’est comme ça que tu grandis et c’est comme ça que tu deviens meilleur.»

Une période presque parfaite

Le premier vingt allait en dire beaucoup sur les intentions du Rocket contre un rival de haut niveau. Or, ce fut possiblement la meilleure période de la formation lavalloise cette saison.

La troupe de Houle a pratiqué un échec-avant serré qui lui a permis de s’imposer en zone adverse, d’obtenir 12 tirs contre seulement trois et de se donner une avance de 2-0 après 20 minutes.

Maillet a ouvert la marque à 15:45, vers la fin d’un avantage numérique, grâce à un tir du cercle gauche de mise en jeu qui s’est faufilé au-dessus de la mitaine de Shepard.

Un peu moins de trois minutes plus tard, Davidson a doublé l’avance à la suite d’une belle passe du revers de Lias Andersson, qui lui a créé de l’espace sur le flanc droit.

Surtout, le Rocket a été impeccable défensivement pendant ces 20 premières minutes.

La seule bévue est venue de William Trudeau lorsqu’il a perdu le contrôle de la rondelle à la ligne bleue des Bears.

Mike Vecchione s’en est emparé et a tenté de s’échapper vers Dobes, mais Trudeau l’a retenu au point où l’un des officiels a appelé un tir de pénalité, à 4:04.

Tel un mur, Dobes a réalisé un arrêt presque facile, à l’aide de sa jambière gauche.

«Nous savions que lorsqu’ils prennent l’avance, c’est difficile de venir de l’arrière. Je pense que ç’a été un moment-clé. Vous ne voulez pas jouer du hockey de rattrapage contre une équipe comme celle-là», a mentionné Dobes au sujet de son arrêt.

Les Bears réagissent

Les joueurs des Bears ont mis fin à leur hibernation dès le début du deuxième vingt, et sont sortis de leur tanière avec férocité. Au point où les joueurs du Rocket ont eu beaucoup de difficulté à suivre la cadence, surtout en première moitié de période.

Les Bears ont tiré souvent — 17 fois contre sept — de tous les angles et leurs tirs ont rarement été commodes.

Deux tirs ont été particulièrement percutants, tous deux décochés par Miroshnichenko, coup sur coup, pendant une punition à Olivier Galipeau.

Le premier, carrément violent et venu de la pointe gauche, a frappé la tige verticale à la droite de Dobes. Le second, tout aussi impressionnant et décoché du même endroit, a fait vibrer les cordages, encore une fois à la droite du gardien du Rocket, à 6:11

Grâce à un Dobes alerte, le Rocket a au moins pu retraiter au vestiaire avec une avance de 2-1.

Mais il a fallu moins de deux minutes aux Bears pour créer l’égalité en troisième.

Trineyev a d’abord réalisé une belle feinte pour contourner Galipeau avant de battre Dobes d’un tir du revers bas et à sa gauche.