Jean-François Houle prend une partie du blâme pour les insuccès du Rocket ce week-end
LAVAL, Qc — Ses joueurs n’ont pas offert de grandes performances ce week-end, mais l’entraîneur-chef du Rocket de Laval, Jean-François Houle, ne leur a pas complètement lancé la pierre.
«Les joueurs ne le diront pas, mais personnellement comme entraîneur-chef, j’ai peut-être mal géré la semaine.»
C’est ce que Houle avait à dire après la gênante défaite de 5-1 du Rocket aux mains des Marlies de Toronto, samedi après-midi. Il s’agissait alors d’un deuxième revers en autant de jours contre les Marlies, qui en ont profité pour se distancer dans la course aux séries de la section Nord.
Évidemment, l’entraîneur-chef des Lavallois n’a pas hésité à mentionner que ses hommes n’avaient pas fourni l’effort souhaité, mais il a souligné que la fatigue avait probablement eu un mot à dire dans ces deux échecs.
Lors du dernier week-end, le Rocket a disputé trois matchs en autant de jours et en autant de villes, récoltant trois points sur une possibilité de six. Après un congé, lundi, l’équipe a tenu un entraînement optionnel, mardi, avant de signer une courageuse victoire en tirs de barrage aux dépens des Bears de Hershey, la meilleure formation de la Ligue américaine, mercredi soir. Seulement une poignée de joueurs se sont entraînés, jeudi.
Bien que Houle aimerait peut-être revoir son plan de la semaine, ses joueurs ont tout de même laissé deux salles combles sur leur appétit ce week-end, contre un rival direct.
Vendredi soir, ils ont manqué d’opportunisme en avantage numérique et ils ont été volés par le gardien Joseph Woll. Lors du deuxième affrontement, le club-école du Canadien de Montréal n’avait cependant que lui à blâmer.
«C’est très rare que tu doives jouer six matchs en neuf jours, avec du voyagement. La fatigue était vraiment là ce soir. N’empêche que tu dois montrer plus de caractère que ça. Notre formation était jeune aujourd’hui et il y a eu beaucoup d’erreurs. Le fait de ne pas marquer sur nos occasions, vendredi, ç’a peut-être été difficile sur le mental des joueurs. Ça s’est peut-être poursuivi aujourd’hui», a indiqué Houle.
La Ligue américaine étant ce qu’elle est, il est normal de voir les jeunes commettre des erreurs. Ça fait partie de leur développement. Ce qui a toutefois été inquiétant ce week-end, c’est le manque d’urgence dans le jeu de certains vétérans.
Quelques-uns d’entre eux ont eu l’occasion de se faire valoir dans la LNH, avec le Canadien, alors que d’autres auraient peut-être aimé obtenir cette chance. La date limite des échanges arrive aussi à grands pas, ce qui vient possiblement déconcentrer quelques joueurs.
Le défi pour Houle et son personnel sera de s’assurer que la concentration des joueurs reste sur la tâche à accomplir dans la Ligue américaine, pour ne pas revivre les séquences d’insuccès qui ont fait rage en début de saison.
«Ce n’est pas facile à ce temps-ci de l’année. Certains sont peut-être fâchés ou ils vivent de l’incertitude concernant leur place dans la formation. Et quand tu perds un match comme ça, c’est encore pire parce que ça expose plusieurs choses. Ça va faire partie de nos rencontres cette semaine. Nous devons gérer ça chaque jour dans la Ligue américaine», a affirmé l’entraîneur-chef.
La troupe lavalloise a vu quelques-uns de ses jeunes joueurs ressortir positivement dernièrement et Houle n’a pas hésité à les utiliser. Il n’a d’ailleurs pas exclu de leur donner plus d’occasions dans les prochains matchs, mais il estime qu’il n’est plus le temps de punir les vétérans qui en donnent moins.
«À ce point de la saison, ce n’est plus le moment de passer des messages. Nous sommes rendus ailleurs. Je suis sûr que les joueurs vont tenir une petite rencontre derrière les portes closes pour en parler, mais je pense que nous avons dépassé ça», a-t-il fait valoir.
Le Rocket bénéficie d’une journée de congé, dimanche, et il devrait en théorie s’entraîner lundi, avant de prendre la direction de Bridgeport. Il croisera le fer avec les Islanders, mercredi soir.