Un employé modèle retraite après 50 ans de service
Ce texte a été écrit en partenariat avec La Nouvelle Union
Depuis quelques semaines, André Courchesne est officiellement retraité. Aujourd’hui âgé de 69 ans, il cumule 50 années de service à titre de débosseleur au garage Bernard Poisson de Victoriaville.
Rencontré sur les lieux où il a œuvré durant cinq décennies, André explique que c’est au mois d’août 1974 qu’il a été embauché par Marcel Poisson, le père de l’actuel propriétaire. «Le garage où j’étais fermait ses portes et il est venu me chercher», se souvient-il.
Le jeune homme de l’époque, qui avait en poche son DEP en débosselage, est alors venu s’ajouter à l’équipe. «Aujourd’hui, je fais partie des meubles», indique-t-il.
André a ainsi travaillé la grande majorité de sa vie à la même adresse, rue Curé-Suzor. Un total de 26 ans pour Marcel puis 24 ans pour Bernard qu’il a vu grandir. «Il faut aimer son métier», résume-t-il. Toutes ces années sont toutefois passées rapidement, comme une brume dira-t-il. André venait au garage à pied tous les jours, habitant à quelques minutes de son lieu de travail. «Je suis venu avec mon véhicule quatre ou cinq fois seulement», estime-t-il.
Bien entendu, au fil des ans, les techniques, les outils et les produits utilisés ont bien changé, mais André est parvenu à s’adapter aux nouvelles réalités de son domaine, lui qui était chargé du département de peinture et de débosselage qui d’ailleurs, se termine avec son départ. En effet, le garage Bernard Poisson, par manque de relève, concentrera désormais ses opérations dans la mécanique, laissant de côté l’esthétique dont se chargeait André avec toute la minutie qu’on lui reconnaissait. Il travaillait un peu en solitaire, en retrait du reste de l’équipe, ce qui lui permettait de mettre tous ses efforts et sa concentration à sa tâche. «Mais je socialisais avec les autres pendant les pauses qui étaient obligatoires», ajoute-t-il.
Son patron, Bernard Poisson, n’a que de bons mots à dire d’André, un membre de l’équipe et de la famille même, que plusieurs concurrents ou fournisseurs lui enviaient. «Il était un employé modèle, fidèle qui n’a presque jamais manqué le travail», résume-t-il. En effet, André peut compter sur les doigts de ses mains le nombre de jours où il a dû prendre congé pour cause de maladie. «Un gars à son affaire, compétent et efficace qui voyait l’ouvrage à faire et qui travaillait autant pour le client que l’employeur», dit encore Bernard Poisson.
La retraite
Maintenant à la retraite, tout comme son épouse Danielle Vincent, André a bien l’intention de profiter de la vie. Il entend aller à la pêche, faire du jardinage ainsi que du vélo. La retraite lui permet maintenant de prendre un peu plus de temps pour déjeuner et il s’offre même un deuxième café le matin, sur son patio.
Il confie aussi aimer le dessin ainsi que la peinture, qu’il avait un peu mis de côté à cause de ses journées occupées, mais compte bien y revenir avec plus d’ardeur. «Je m’occupe aussi de mes trois petits-enfants de 2, 5 et 13 ans», souligne-t-il.
S’il ne travaille plus au garage, il a bien l’intention de revenir y faire son tour de temps en temps. «On m’a laissé les clés», termine-t-il. Son départ vient donc marquer la fin d’une époque pour le commerce qui revoit en même temps ses services.