Maison Raymond-Roy : une mission toujours indispensable
Ce texte a été écrit en partenariat avec La Nouvelle Union
En ces temps de crise socioéconomique, la situation de certains jeunes de la région se complexifie. Heureusement, ils peuvent compter sur l’Auberge du cœur la Maison Raymond-Roy qui accueille et héberge les 18-29 ans en difficulté et sans-abri.
Si la situation économique est difficile pour plusieurs adultes qui sont déjà en emploi, elle l’est encore davantage pour les jeunes. Le coût des aliments qui est à la hausse de même que celui des logements sont autant de facteurs qui peuvent mener à une situation précaire.
La Maison Raymond-Roy se veut un lieu démocratique qui favorise la responsabilité citoyenne des jeunes et le développement de leur autonomie, et ce, afin qu’ils prennent la place qui leur revient dans la société. Ceux-ci sont accueillis sans jugement et l’équipe en place leur vient en aide afin qu’ils puissent reprendre le pouvoir sur leur vie et repartir avec des bases solides.
Mais la situation socioéconomique actuelle fait en sorte que même les jeunes adultes qui ont acquis beaucoup de nouveaux outils et de nouvelles compétences à la Maison Raymond-Roy se retrouvent souvent dans une situation de précarité à la fin de leur séjour. «Avant, quand ils partaient de la maison, c’était pour emménager dans un appartement. Aujourd’hui, ce n’est plus nécessairement le cas. Ils trouvent souvent une chambre à un coût trop élevé ou empruntent le divan d’amis ou de membres de leur famille», déplore la directrice Cindy Kirouac.
Il faut dire que le taux d’inoccupation des logements est excessivement bas dans la région et les appartements disponibles ne sont pas accessibles à toutes les bourses. «Les jeunes doivent en plus faire face à des préjugés sur leur âge, leur apparence, leur absence d’expérience de crédit, etc.», ajoute-t-elle.
L’équipe de la Maison Raymond-Roy est là pour les accompagner dans leurs
démarches, ainsi que pour les aider à développer des compétences qui leur
seront utiles pour demeurer en logement, lorsqu’ils en trouvent un. Et une fois le loyer trouvé, les anciens résidents de la maison doivent user de
stratégies pour bien se nourrir à moindre coût. «C’est devenu très difficile», ajoute Cindy en insistant sur le fait qu’en tant que société, il faudra apporter des réajustements pour ces jeunes qui sont l’avenir et à qui on ne donne pas beaucoup de chance.
D’une nuit à six mois
La Maison Raymond-Roy accueille ainsi depuis plus de 30 ans les jeunes qui ont besoin de la ressource transitoire, d’une nuit jusqu’à six mois. «En général, on remarque que les séjours sont plus longs qu’avant. Et certains, en partant, demandent quand ils pourront revenir», confie la directrice.
De plus en plus de jeunes font aussi appel au service qui leur offre un lieu accueillant et sécuritaire. À preuve, en décembre dernier, le taux d’occupation s’élevait à 99%. Depuis, il a diminué pour revenir à la normale. Le milieu de vie est aussi fréquenté par les anciens résidents qui y reviennent quelques heures pour socialiser ou encore pour trouver de l’appui dans différentes démarches. Cela démontre que le lieu, malgré le fait de l’abbé Raymond-Roy (le fondateur) aurait souhaité qu’il soit temporaire, a encore un rôle important à jouer dans la région.
«La situation actuelle n’est pas facile pour les 18-29 ans. Les ressources d’hébergement ont donc plus que jamais leur raison d’être», termine-t-elle.
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