Peut-on juger le climatocepticisme de crime potentiel contre l’humanité?
La communauté scientifique est unanime. Les changements climatiques se concrétisent de plus en plus dans des évènements météorologiques plus fréquents et plus violents que jamais auparavant.
La disparition des espèces vivantes n’a jamais été si importante depuis la disparition des dinosaures. La raréfaction des ressources non renouvelables de la Terre se fait sentir et, pour conclure le tout, l’augmentation des agents contaminants dans l’environnement, polluant notre précieuse eau douce, nos terres nourricières et notre air si essentiel à la vie.
Toutes ces conséquences désastreuses pour l’avenir de l’humanité ont pour dénominateur commun notre besoin maladif de surconsommation sans se soucier des conséquences. Le compte à rebours s’est accéléré avec l’air industriel et particulièrement avec l’utilisation effrénée des énergies fossiles.
Nous avons enfreint les lois environnementales au profit des lois du commerce, de l’enrichissement et de la croissance indéfinie, et ce, malgré le fait de savoir qu’il est impossible de soutenir une croissance sans fin sur une planète aux ressources définies. Qu’arrive-t-il lorsqu’une personne enfreint la loi? La justice n’est-elle pas là pour sévir? N’est-elle pas là pour maintenir l’ordre en infligeant de sévères amendes ou en emprisonnant les coupables?
Comment se fait-il que vous aurez une amende si vous êtes stationné sur le mauvais côté de la rue, mais que vous n’aurez aucune réprimande, encore moins une amende, si vous détruisez le milieu de vie de tous vos concitoyens, y compris celui de vos propres enfants?
De nos jours, il faut que ça change! Avec l’évidence et surtout avec l’urgence climatique, il est temps qu’on se penche sérieusement sur la question. Bien sûr, on ne peut tout changer demain matin, mais il devient inconcevable qu’un individu, une entreprise et un gouvernement ne s’engagent pas à faire tout ce qu’ils peuvent pour améliorer l’issue fatale qui guette l’humanité si rien n’est fait à grande échelle.
C’est pourquoi, devant cette situation d’extrême urgence, toute personne, toute entreprise et tout gouvernement qui refuse de coopérer au sauvetage de l’humanité devraient être jugés complices du suicide collectif à venir et coupables de crime contre l’humanité.
Nous disons que la liberté de l’un s’arrête là où la liberté de l’autre commence. Qu’en sera-t-il de notre liberté collective si certains individus, certaines entreprises et certains gouvernements ne prennent pas leurs engagements à participer à la restauration de notre mère Terre? S’ils veulent crever, tant pis, mais ils n’ont pas le droit d’entrainer ceux et celles qui ont décidé de se prendre en main pour le bien de l’humanité.
En ce sens, des gens de cœur, des scientifiques, des citoyens ont initié de belles démarches pour permettre à notre société de prendre le virage qui s’impose.
Je pense au Pacte pour la transition (lepacte.ca), une belle initiative pour rassembler les gens et organismes désireux de contribuer à des changements plus écoresponsables dans leur quotidien. Déjà 260 000 signataires, mais nous sommes 8 400 000 au Québec.
Je pense à La déclaration d’urgence climatique (groupmobilisation.com/la-duc) qui invite les municipalités, les villes, les partis politiques, les citoyens et les organismes à prendre engagement de tenir compte des impacts environnementaux dans leurs gestes et leurs décisions. Déjà 450 municipalités, 3 partis politiques, 1175 citoyens et 40 organismes.
Je pense aussi au projet de loi déposé avant les fêtes (lepacte.ca/projet-de-loi.html) qui invite le gouvernement Legault a tenir ses engagements à atteindre les cibles de réduction des gaz à effet de serre. Va-t-on en entendre parler à cette rentrée parlementaire?
Dans notre monde encore trop rempli de climatoceptiques ou de climatojemenfoutistes, verrons-nous notre gouvernement imposer des lois afin que justice soit faite au climat? À minuit moins une, cela s’impose!
Serge Fortier
Sainte-Marie-de-Blandford