Nouveaux horodateurs invasifs
Apparus dans le paysage du centre-ville récemment, les nouveaux horodateurs ne plaisent pas à tous. Et ils ne me plaisent pas non plus, mais pas pour les raisons que vous croyez.
On peut s’indigner des tarifs qui augmentent constamment. Certains diront que cela nuira aux commerces puisqu’on peut aller magasiner ailleurs gratuitement.
D’autres ajoutent que ce sera moins pratique et moins rapide. Imaginez qu’il pleuve et que vous deviez aller à la borne, taper votre plaque, payer avec votre carte, puis retourner vers le magasin voulu, alors que vous auriez simplement pu payer devant votre auto en 2 secondes avec une poignée de change. Bon.
Pour ce qui est de l’entretien, entendons-nous sur le fait que les parcomètres mécaniques sont faciles à réparer en comparaison d’un horodateur électronique. Ha! On a un contrat d’entretien? On le paye combien? Et qui va déneiger les chargeurs solaires? Est-ce qu’on va enlever les parcomètres à grands frais? Combien d’employés seront attitrés aux bornes pour l’apprentissage du système au citoyen? Bref, beaucoup de questions, mais est-ce qu’on se les est posées?
Là n’est pas ma plus grande préoccupation. Voyez-vous, il faut fournir notre numéro de plaque d’immatriculation quand on veut payer à la borne. Vous savez ce que ça veut dire? Ça veut dire que la ville et probablement le sous-traitant responsable des bornes connaitra mes habitudes de consommation au centre-ville, mes choix de cartes de crédit si je paye avec ma carte, mes allées et venues ici et là. Des informations privées finalement. Je ne veux pas vivre dans un grand sondage perpétuel. Je ne veux pas donner ces infos. Ça me dérange. Pourquoi pas un numéro de stationnement comme à Montréal?
Au final, je suis un peu dégoûtée par cette idée. Il est encore temps de reculer. Ces horodateurs doivent être sous garantie. Retournez ça au fournisseur. Respectons les citoyens et leur droit à la vie privée.
Sophie Harvey
Victoriaville