Gaétan Barrette : la montgolfière de la santé

Cette semaine, j’ai vu une infirmière au bord des larmes. Vous savez pour être infirmière, il faut travailler fort, il faut vouloir. Pour faire ce métier, il faut être solide, parce que, dites-vous bien, vous êtes sur la ligne de front de la misère, des problèmes physiques et mentaux, de la maladie des gens, et ce, tout le temps.

On voit bien que cette jeune infirmière est à bout; qu’elle a un mal de chien avec son travail. Peu importe de quel côté elle se tourne, il n’y a pas de réponse. Personne ne propose de solutions pour en finir tout de go avec le manque de personnel, les heures supplémentaires, la paperasse, l’augmentation des patients. Ainsi, dit-elle se retrouver avec 70 et plus de patients. Insensé. C’est insensé. Et là, qu’entends-je à la radio? Et bien, Gaétant Barrette, l’infâme, dans une bouillie verbale que lui seul est capable de maitriser.

Celui-ci a coupé là où cela coûtait une fortune à l’état. Grâce à lui le médecin spécialiste recevra sa juste part dans ce cake de la santé offert par monsieur Barrette. M. Barrette pense réussir en étant injuste, mais selon lui efficace. Monsieur Barrette s’estime efficace. Il est bon de savoir si on a envie de réussir ou si on veut échouer. Vous n’êtes pas d’accord?  Monsieur le ministre pense qu’il vaut mieux réussir en étant injuste, qu’échouer en étant juste. Non?

La justice, mais on s’en moque de la justice. C’est quoi, dites-moi au juste la justice? Le Québec c’est avant tout une grande entreprise pour Barrette. On ne mène pas une entreprise sur des principes aussi ridicules que la justice ou d’être juste!

Que dire alors du ministre de la Santé du Québec. Qu’il est dans le cirage de soulier : il brille, il astique, il «shine». Le contrôle des infirmières? Mais il s’en moque. Pour Barrette, c’est comme la marmite qui aimait le chocolat : ça ou autre chose, ce ministre de la santé n’est pas concerné. La santé, ça le rend malade. Barrette, c’est l’inconscient maléfique : les mains propres comme un médecin et la vision toute morale de la politique politicienne des libéraux de Charest à Couillard.

Les infirmières pour Barrette, c’est comme un bol de quinoa à la foire du steak tartare. Il ne comprend pas ou encore se refuse à comprendre ou encore comprend fort bien, mais fait comme s’il ne comprenait pas ou encore s’amuse à dire qu’il ne comprend pas ou bien c’est qu’il n’est pas apte à comprendre. J’imagine que dans le monde de ce monsieur, la démocratie c’est chiant; la démocratie, ça prend du temps et Barrette n’aime pas perdre du temps.

C’est drôle, mais quand j’ai entendu Barrette s’exprimer sur le cas des infirmières et bien je me suis entendu dire : ça pue. Oui : ÇA PUE. Et finalement, j’ai compris pourquoi on ne comprend rien là où on devrait depuis longtemps comprendre mieux. Avec Barrette, c’est le GRAND BAZAR, L’OPEN-BAR de l’explication qui passe de faux vrai au vrai faux ou au faux faux vrai. Les infirmières pour le ministre : toutes des feignasses; 42 heures, ben voyons! Le gros du problème, si on s’en remet à la bouillie verbale de l’infâme, c’est que les gens choisissent leur travail. Ils vont vers le plus facile, le plus rémunéré. C’est comme ça! C’est ça le problème : les gens ne choisissent jamais le travail le plus difficile et le moins rémunéré. Oui ou non?  Ils deviennent médecins, ou encore … Bon, que sais-je? Chirurgiens ou alors …! Qu’est-ce qu’il fait?  Que fait-il en santé? C’est quoi son job? Radiologiste. Il prend des radiographies … Ben voilà un beau métier. On regarde des images toute la journée, avec un bon café. C’est comme lire son journal tout le temps en bouffant des croissants. Et bien, dites, il est bien barré Barrette. Ah ça, pour tout dire, il est bien barré, Barrette.

C’est terrible les gens, pour Barrette. Ça nous coûte cher à nous les gens. Voilà comment il pense Barrette : on leur propose une augmentation et ils l’ont prise. Et puis, ils en veulent encore et toujours plus, les gens ; et ça se plaint. Comme les infirmières! Tous des feignasses je vous le dis. On leur propose une augmentation et aussitôt ils la prennent. Il a bien raison Barrette pense Barrette. Prenez, par exemple, un actionnaire; son argent à l’actionnaire, il travaille. L’argent de Barrette, c’est sûr, il travaille autant que l’actionnaire! Masturbateurs féconds que sont les actionnaires. Oui? Non?  Barrette c’est, à l’occasion, l’hémorroïde dans le système de santé. Il est dans l’évolutif. Les infirmières sont dans le noir et blanc; dans la communication. Barette lui il est dans l’HUMAIN. C’est ce qu’il dit, mais ce qu’il en dit entre vous et moi on s’en tape long et large de ce qu’il dit le Barrette, la barre de la santé.

Barrette, il vend de la santé. Il est là pour renforcer la notoriété de sa politique. Celle de Couillard et la sienne. Valoriser l’image de marque de la santé et faire connaître au max celle de Barrette. Il est au bar et joue les malabars; chantage, intimidation, harcèlement, Barrette fait du BUZZ. Barrette, c’est le philanthrope du monde merveilleux de la santé. Il embrouille le monde avec sa bouillie et ses métaphores pourries.

En passant, une infirmière gagne le 1/5 de ce que gagne un médecin. Est-ce normal? C’est bien d’avoir un avis. Oui? Non? Ces chiffres indiquent la méthode AL Capone ; sa méthode. Je pense que Barrette est un être perfide à l’esprit de synthèse, prestige du médecin. Il laisse, face à la population, la plus mauvaise image que l’on puisse laisser d’un médecin.

Avec un ministre de la Santé si sympa avec son monde, lamentable avec des infirmières qui se font plumer comme des poules et des pratiques d’intimidation mafieuse, je vais finir par croire que Barrette, c’est LE problème typique de la santé. Conclusion : vous voulez vivre en santé? Jeter Barrette dans le banc de glace avec son titre de ministre. Voilà un avis et c’est mon avis.

Lannick Dinard

Chesterville