Accords en vue
La réunion du Groupe des vingt (G20) qui se tiendra à Osaka, au Japon, les 28 et 29 juin et qui regroupe dix-neuf pays – dont le Canada – et l’Union européenne, portera semble-t-il en grande partie sur la guerre commerciale en cours entre les États-Unis et la Chine.
Mais ne vous laissez pas abuser par l’attitude belliqueuse de Donald Trump ou encore les divergences entre certains chefs d’État sur quelque sujet que ce soit lors de ces deux jours.
Parce que, voyez-vous, grands défenseurs du capital et pourfendeurs des démocraties directes, ils s’entendront tous comme larrons en foire, soyez-en sûrs, sur tout ce qui compte vraiment :
– laisser la destinée du monde entre les mains des riches, des banques et des multinationales;
– spolier les pays pauvres de leurs ressources avec tout l’arsenal nécessaire de mesures économiques, politiques et militaires pour les assujettir complètement, anéantir leur marche vers la démocratie et la justice et réduire leurs populations à la pauvreté et à l’obéissance;
– maintenir la démocratie à l’état embryonnaire dans les pays riches et en détruire le plus possible l’émergence dans les pays plus pauvres, d’une part par le contrôle privé et public de l’information et des sources de divertissement, d’autre part par la force et l’intimidation;
– et empêcher coûte que coûte le partage des pouvoirs propre à ce que serait une vraie démocratie – ce que l’on appelle une démocratie directe – et le partage équitable des ressources et responsabilités qui en découleraient.
Que faire? Eh bien commencer par le commencement! La prochaine fois, plutôt que de parler de tout et de rien à nos proches et amis, parlons-leur de notre monde, de ce qui nous concerne, de justice sociale, d’égalité, d’environnement, de véritables démocraties. Parlons-leur et parlons-nous de ce qui compte vraiment pour nous et recommençons à semer le désir de changement…
Si puissants qu’ils puissent être, la faible minorité des possédants, j’en suis sûr, ne sera pas éternellement en mesure de maintenir le couvercle sur les espoirs en ébullition de la vaste majorité.
Bruno Marquis
Gatineau