Vivement le bioplastique!
Il est facile de se sentir démunis devant l’ampleur des changements à apporter pour réduire notre empreinte sur l’environnement et lutter contre les changements climatiques. Il importe à mon avis d’en cibler certaines causes et de s’y attaquer à fond, collectivement, de nombreuses façons.
Les plastiques à base de pétrole que nous utilisons à profusion dans la composition d’une multitude de biens de toutes sortes sont certainement une de ces très importantes causes de pollution. Ils sont toxiques, persistants dans l’environnement et néfastes autant pour la santé humaine que pour la faune en général. Nous les retrouvons partout dans l’environnement, sur terre, dans les océans et jusque dans notre organisme. Leur production est aussi une grande génératrice de gaz à effet de serre.
Le recyclage de ces plastiques à base de pétrole, auxquels on a parfois ajouté des additifs toxiques, ne fonctionne quant à lui carrément pas – et cela malgré notre acharnement. Environ 9% des plastiques à base de pétrole sont recyclés, dont seulement un faible pourcentage entre dans la composition de nouveaux plastiques – qui sont en fait composés en grande partie de plastique neuf à base de pétrole… On n’en sort pas!
Le bioplastique, qui existe sous diverses formes, est lui facilement biodégradable. On peut le produire à partir de déchets organiques, d’algues, de résidus de l’agriculture ou de la pêche, etc. Son utilisation en lieu et place du plastique à base de pétrole contribuerait énormément à assainir notre environnement et faciliterait du coup le recyclage des autres matériaux, comme le papier, le verre, le fer et l’aluminium.
L’Italie, qui est passée à l’utilisation de sacs exclusivement en bioplastique et qui veut élargir la transition vers les autres produits en plastique, doit nous servir de modèle dans cette nécessaire transition vers le bioplastique.
La tâche ne sera pas facile, mais nous devons tous ensemble pousser en ce sens, en parler dans les médias sociaux, dans les journaux, convaincre ces derniers d’en parler aussi, de prendre position pour le bioplastique et amener des députés et des partis progressistes à le faire aussi. Il est urgent de régler ce grave problème environnemental.
Bruno Marquis
Gatineau