L’odeur de Warwick
Par un beau mercredi midi, je traversais à pied le parc Industriel Léo-Beauchesne, à Warwick, afin de me rendre à mon travail.
Soudain, une odeur particulièrement intense s’empara de mon nez. Mes narines furent envahies par cette flagrance impromptue. Était-ce une odeur d’essence, de goudron? Pire, une odeur d’égouts? Loin de là. C’était l’arôme exquis et agréable du café torréfié… hummm!
Plus jeune, j’ai travaillé pendant dix ans dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve à Montréal et je peux vous dire que ça ne sentait pas le chocolat… ni le café! Un parc Industriel a toutes les raisons de ne pas sentir particulièrement bon. Non seulement le Parc Léo-Beauchesne ne présente aucune problématique d’odeur, mais il est fréquent que l’effluve du divin liquide brun foncé vienne titiller l’odorat de ses travailleurs.
Si on peut dire merci à la brûlerie située dans le parc lui-même, on peut également bénir la déesse des vents, quand elle décide de souffler gentiment vers le sud. Dans quelle autre ville du monde peut-on trouver un parc industriel qui sent aussi bon? Je l’ignore, mais je demande que pour cette raison, l’on soumette illico le Parc Léo-Beauchesne à la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco!
Francois-Jude Mercier