Notre-Dame-de-Lourdes veut développer un quartier destiné aux minimaisons  

La Municipalité de Notre-Dame-de-Lourdes, dans la MRC de L’Érable, souhaite implanter sur son territoire un quartier destiné aux minimaisons.

« Nous travaillons déjà à modifier la réglementation municipale actuelle qui nous permettra de réaliser ce type de projet dès le printemps prochain », précise le maire, Jocelyn Bédard.

Le nouveau quartier sera situé en zone blanche en arrière de la garderie actuelle sur l’Ancienne Route de l’Église et pourra accueillir une dizaine de minimaisons d’environ 300 pieds carrés chacune sur des terrains offrant une superficie moyenne de 10 000 pieds carrés.

Le maire Bédard estime le prix actuel d’une minimaison à 150 000 $. « Ce projet offrira aux citoyens l’opportunité de venir s’établir à Lourdes pour une fraction du prix d’une nouvelle résidence. Nous espérons ainsi attirer de jeunes couples qui n’ont pas nécessairement les moyens d’investir plusieurs centaines de milliers de dollars dans l’acquisition d’une nouvelle propriété ou encore garder chez nous nos personnes retraitées qui pourraient vendre leur maison, qu’ils trouvent maintenant trop grande, pour se reloger dans ce type de maison de petite taille qui requiert un entretien minimal. »

La Municipalité de Lourdes serait une précurseure dans la MRC de L’Érable afin d’autoriser ce type d’habitation, croit M. Bédard. « À ce que je sache, il n’y a pas d’autres municipalités actuellement dans notre MRC qui travaillent sur un tel projet. »

Le maire souligne que la Municipalité sera prête à construire la rue le printemps prochain. « Nous estimons qu’il nous en coûtera moins de 200 000 $ pour développer le secteur. Ce ne sont pas de très grands terrains et nous allons faire en sorte que les services d’égout soient connectés tous ensemble un peu à l’image d’un terrain de camping. »

Le maire reconnaît que ce type d’habitation rapporte moins de nouvelles taxes du point de vue financier. « Mais pour notre Municipalité, ça rapporte côté humain. Nous aimons pouvoir garder nos gens ici. »

Densification

Par ailleurs, la Municipalité de Lourdes cherche également à encourager la densification de son milieu en zone blanche en permettant l’ajout d’une deuxième maison sur un terrain existant. Comme pour les minimaisons, cette possibilité de construire une deuxième maison dépend de la réglementation municipale. « Actuellement, le règlement ne permet la construction que d’une seule maison. Nous sommes en train de travailler là-dessus. Nous souhaitons que les modifications soient entérinées par la MRC pour le printemps 2025 », laisse entendre M. Bédard.

La Municipalité pourrait ainsi permettre la construction d’une seconde propriété sur des terrains de plus de 33 000 pieds carrés. « Nous allons préconiser des nouvelles constructions fixes, mais nous n’avons pas encore statué sur la grandeur maximale des maisons. Ce qu’on sait déjà, c’est qu’elles ne pourront contenir plus d’une chambre », précise-t-il. « Des minimaisons pourraient être permises. Notre projet cadre avec la volonté du gouvernement de densifier les espaces en zone blanche. »

« Nous calculons qu’il y a une dizaine de propriétés sur notre territoire en zone blanche qui se qualifieraient pour ce projet. Encore là, notre volonté est de permettre à nos gens de continuer à vivre à Lourdes. L’an dernier, nous avons trouvé bien dommage de refuser une demande d’un citoyen qui aurait fait construire une deuxième demeure pour avoir ses parents à proximité. Et ça pourrait être l’inverse. Il y a plusieurs jeunes qui sont allés étudier à l’extérieur et qui veulent revenir. Ça leur permettrait de venir s’installer près de la résidence familiale sans investir de grosses sommes d’argent. »

En attente

Par ailleurs, la Municipalité envisage toujours de développer une trentaine de nouveaux terrains résidentiels sur son territoire à l’est du village sur des terrains en zone verte collés à la zone blanche. « Nous espérons toujours une réponse positive de la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) à notre demande d’exclusion de la zone agricole. Nous sommes dans l’attente de la décision des commissaires. C’est important pour le développement de notre Municipalité. Nous n’avons plus de terrains à offrir pour de nouvelles constructions résidentielles. Le dernier terrain vendu durant l’été est en pleine construction. »