La Géante : hommage à Rose Ouellette en théâtre et en chansons

La plus récente création du Théâtre de l’Oeil Ouvert, « La Géante » s’est installée au Carré 150 de Victoriaville jusqu’au 31 août pour 10 représentations. Le théâtre musical s’attarde sur l’histoire de Rose « La Poune » Ouellette, un petit bout de femme qui a marqué de grande manière, le paysage québécois.

La Géante : hommage à Rose Ouellette en théâtre et en chanson 

 

La plus récente création du Théâtre de l’Oeil Ouvert, « La Géante » s’est installée au Carré 150 de Victoriaville jusqu’au 31 août pour 10 représentations. Le théâtre musical s’attarde sur l’histoire de Rose « La Poune » Ouellette, un petit bout de femme qui a marqué de grande manière, le paysage québécois.

 

Jeudi soir la salle Les-Frères-Lemaire du Carré 150 était remplie de gens de différentes générations. Certains y étaient pour se remémorer la vie de Rose Ouellette qu’ils ont peut-être eu l’occasion de voir sur scène et probablement à la télévision alors que d’autres venaient découvrir cette femme qui a forgé son époque.

C’est un saut dans les années 1910 jusqu’à la fin des années 40 que propose cette création originale. Grâce à des chansons composées spécialement pour l’occasion, des chorégraphies dynamiques et bien entendu des comédiens et chanteurs de grande qualité (sans oublier les musiciens qui sont en arrière-plan, mais bien visibles et qui jouent la grande majorité du temps), les spectateurs ont droit à un retour dans le temps où le contexte social et l’histoire de l’époque sont bien expliqués.

On découvre ainsi les origines de « La Poune » interprétée par la talentueuse et énergique Gabrielle Fontaine. Sa vie modeste à Montréal dans le Faubourg à m’lasse, dans un contexte difficile, qui le sera encore davantage au fil des ans, mais qui n’a jamais altéré son désir de faire rire et donner du bonheur. Rose Ouellette n’a pas eu peur de s’imposer dans ce milieu artistique qu’elle avait choisi et est ainsi devenue une pionnière, à bien des égards, qui a bravé l’interdit et l’oppression, comme l’a si bien dit Roxane Genest, codirectrice générale et artistique du Carré 150 en présentation. 

Dans un décor simple, mais efficace, le narrateur et cheminot incarné par Simon Fréchette-Daoust, présente autant la vie et les épreuves vécues par Mme Ouellette que par la population qui a eu à traverser deux guerres et une grande dépression. 

Il ne faut pas oublier Jade Bruneau qui, outre la mise en scène, interprète le rôle de Gigi, l’amoureuse de Rose, à une époque où cela était difficilement concevable.

Le trio est complété par Stéphanie Arav (Juliette), José Dufour (Finaud), Philippe Robert (le joueur d’orgue de barbarie), Rita Tabbakh (Colette Montée) et Christian Laporte (Gabin Solent). Chacun apporte avec son personnage, une belle profondeur aux différentes scènes, sans compter un appui indispensable pour les numéros de groupe.

Le nombre de chansons (compositions originales) est impressionnant et permet de bien raconter l’histoire de cette femme dont on ne peut oublier les deux phrases les plus célèbres : »La rousse est douce » et « J’aime mon public et mon public m’aime ».

Un bel hommage, comme le Théâtre de l’Oeil Ouvert peut si bien le faire, à ce petit bout de femme à la personnalité forte qui aura marqué son temps, bref une géante.