Cinq nouveaux pompiers à la Régie des Chutes

En ces temps où la main-d’œuvre se fait, dans bien des cas, plutôt rare, la Régie des Chutes (Daveluyville-Maddington Falls) a réussi à recruter ces derniers mois cinq nouveaux pompiers, dont une femme et un Français venu s’établir au Québec.

Il s’agit de Jessie Laroche, de son conjoint Patrick Grenier, de Sylvain Assimilalo, de Thomas Fréchette et de Stéphane Boyer. « Ils ont tous réussi leur formation de pompier 1. On les félicite pour leur nouvel accomplissement », a souligné le directeur du Service de sécurité incendie (SSI), Éric Bergeron, à l’occasion de la récente journée portes ouvertes à la caserne de Daveluyville tenue lors de la Semaine de la prévention des incendies.

L’arrivée de ces nouveaux venus porte à 18 le nombre de pompiers composant la brigade de la Régie des Chutes.

L’organisation est toujours en recrutement d’ailleurs. « On paie toute la formation, précise le directeur Éric Bergeron. Il y a aussi une rémunération répartie sur trois ans. »

Une fois par semaine, en semaine, les pompiers sont conviés à une pratique d’une durée de trois heures. Chacun des pompiers doit cumuler annuellement 48 heures d’entraînement.

Une façon de s’intégrer

Pour Sylvain Assimilalo, natif de la France, le désir de bien s’intégrer dans le milieu a motivé sa décision de devenir pompier. « Comme j’étais nouveau dans le coin, l’idée principale, c’était de m’intégrer dans la communauté, mais aussi d’apporter mon aide », confie-t-il au www.lanouvelle.net.

Il a intégré la brigade pendant la pandémie. « Pendant un certain temps, il n’y a pas eu d’école, les cours ont été suspendus. Cela représente un an et demi de formation, des cours du soir, de deux à trois jours par semaine », mentionne-t-il.

Sylvain Assimilalo, un mécanicien de formation, possède aussi une formation en ingénierie mécanique. « Pendant cinq ans, j’ai travaillé dans ce domaine. Puis récemment, j’ai intégré une nouvelle entreprise à Bécancour pour travailler dans les procédés chimiques. Je voulais découvrir de nouvelles choses », raconte-t-il.

Il se dit fier de son accomplissement comme pompier. « En France, c’est un peu plus difficile de devenir pompier, alors qu’ici, c’est super accessible, d’autant qu’il y a beaucoup de manque de main-d’œuvre dans les campagnes », observe-t-il.

Le Français d’origine apprécie sa terre d’adoption. Il s’est d’ailleurs porté acquéreur d’une résidence l’an dernier. « J’aime le milieu, le village est vraiment bien. C’est comme une petite ville avec l’esprit de la campagne. Tout est boisé, tout est beau et on a les services à proximité, comme l’aréna, l’épicerie, le dépanneur. De plus, nous sommes bien positionnés géographiquement », fait-il remarquer.

Comme nouveau pompier à la Régie des Chutes, Sylvain salue l’esprit familial et l’entraide qui se vivent à la caserne. « Ça m’a vraiment permis de m’intégrer dans le village, de m’ouvrir et de connaître beaucoup plus de monde. Et l’ambiance de travail, elle est vraiment bonne. Chacun sait ce qu’il doit faire, on travaille vraiment tous ensemble. C’est vraiment bien », exprime-t-il.

Seule pompière présentement au sein de la brigade, Jessie Laroche, se souvient-elle, a été recrutée il y a deux ans lors de la journée portes ouvertes par le directeur adjoint Jérôme Béliveau. 

Jessie et son conjoint Patrick Grenier ont suivi ensemble leur formation.

Sa décision de devenir pompière n’étonne guère. « Dans ma nature, je suis quelqu’un qui aime aider les gens. J’ai travaillé comme intervenante à la DPJ (Direction de la protection de la jeunesse) pendant 16 ans », signale-t-elle.

En apprenant que la Régie recherchait des pompiers, Jessie Laroche y a vu une belle occasion.  « Je suis une fille qui aime relever des défis, qui aime les aventures et tout. C’est juste une affaire de plus, une corde de plus à mon arc », énonce-t-elle.

Deux métiers pas faciles, intervenante à la DPJ et pompier, lui fait-on remarquer. « On éteint des feux un peu partout », souligne-t-elle.

Jessie adore ce qu’elle fait. « J’aime vraiment ça. Je suis peut-être la seule fille à la caserne présentement, mais les gars sont super fins. Ils m’ont vraiment bien intégrée. Je sens que je fais partie de la gang. »

Quand ils se sont installés dans la région, Jessie Laroche et Patrick Grenier arrivaient de Trois-Rivières.

« On trouvait que d’intégrer la brigade constituait une belle façon de s’impliquer dans la communauté. Une fois impliqués dans le groupe avec les autres pompiers, c’était engageant et encourageant », indique Patrick Grenier.

Et les premières interventions?  « Il y a toujours le stress du départ, mais ensuite, les techniques entrent en ligne de compte. On accomplit le travail qu’il y a à faire », dit-il.

Il y a aussi le plaisir pour ces parents de quatre enfants de les retrouver après une intervention. « Quand on revient à la maison, les enfants sont fiers et c’est plaisant de leur en parler », fait savoir la maman pompière.

En 2023, les pompiers de la Régie des Chutes ont notamment été confrontés à trois importants incendies de résidences à Daveluyville (2) et à Maddington Falls, des sinistres causant des pertes totalisant plus de 800 000 $, selon le bilan de la MRC d’Arthabaska.