Aléa Café : un refuge convivial pour les familles

Inspirées par leurs propres défis familiaux, Nathalie Legault et Catherine Côté ouvriront le 10 juin  l’Aléa Café, un tout nouveau commerce de proximité à Plessisville qui offrira plus que du « café » puisqu’il servira aussi d’espace convivial pour y accueillir les familles, y compris celles qui ont des enfants avec des besoins particuliers.

L’Aléa Café, qui sera situé dans l’édifice Matte au 1699, rue Saint-Calixte (suite 110), portera bien son nom croient les deux copropriétaires de Plessisville. « Lorsqu’on est maman d’enfants ayant des besoins particuliers, on apprend à vivre avec les aléas de la vie et ce sont les aléas de la vie qui nous ont aussi amenés jusqu’ici. Nous travaillions toutes deux sur un projet similaire sans le savoir. C’est une amie commune qui nous a mis en contact. Nous avons fusionné nos idées et ce fut vraiment un coup de foudre d’affaires entre nous. L’Aléa Café reflète nos valeurs (douceur, convivialité et inclusion) qui sont les caractéristiques principales de notre entreprise. »

Originaire de Saint-Ferdinand, Catherine, 41 ans, a eu trois enfants qui ont aujourd’hui 17, 14 et 10 ans. L’un d’eux souffre du trouble du spectre de l’autisme. Elle raconte justement qu’avoir des sorties avec un enfant, qui demande des besoins particuliers, est souvent compliqué et difficile. « Juste aller au restaurant, par exemple, c’était toujours trop long. »

Avant de venir s’établir à Plessisville il y a trois ans, Catherine et sa famille habitaient le quartier Limoilou à Québec. « Nous allions souvent dans des cafés où le service était plus rapide et où je pouvais amener des trucs sensoriels pour mon enfant. Je me disais alors que ce serait bien qu’un tel endroit déjà tout équipé puisse exister, ce qui aiderait beaucoup de familles, incluant la mienne, dans leurs sorties. »

C’est une idée qui rejoignait également celle de Nathalie, 38 ans, qui a eu trois enfants qui sont aujourd’hui âgés de 18, 12 et 4 ans. Tous diagnostiqué du trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), le premier est également atteint du syndrome de La Tourette et le second du trouble de l’opposition. Après avoir habité à Québec, elle et sa famille sont de retour à Plessisville depuis 2022.

« Nous avions le même projet sans le savoir. Nous avions aussi repéré le même local. Catherine avait déjà ébauché un plan d’affaires et pris contact avec différents organismes pour démarrer le projet. Nos idées étaient complémentaires tout comme nos personnalités. Je n’ai pas hésité à m’embarquer avec elle », raconte Nathalie.

Le café

Les deux femmes ont investi 60 000 $ dans leur projet. Elles ont notamment acquis une machine à café italienne pour la préparation de cafés espresso. Les gens retrouveront sur place de nombreux produits issus de la Brûlerie des Cantons de Warwick, dont le café filtre, le matcha, le chaï et le chocolat chaud. Elles offriront également sur place des viennoiseries qui proviendront de la Pâtisserie-boulangerie Déli’Suisse de Victoriaville.

Une bonne partie des produits (sandwichs, salades, galettes et muffins) qui seront consommés directement à l’Aléa Café seront faits par Catherine qui a elle-même concocté les recettes. « Nous avons aussi approché des producteurs locaux pour nous approvisionner. Nous voulons le plus possible faire affaire avec des gens de la place », d’ajouter Nathalie. « Nous souhaitons nous démarquer par notre offre alimentaire fabriquée à 80% maison. Il n’y aura pas de friture ni de boisson gazeuse », assure-t-elle.

Les deux femmes d’affaires comptent également organiser sur place des ateliers-conférences chaque mois avec des thèmes qui touchent la famille et notamment ceux en lien avec les enfants qui ont des besoins particuliers. « Nous avons déjà des intervenants intéressés à venir au café pour échanger avec la population lors de ces activités », soulignent-elles.

Il sera également possible de louer la salle pour divers événements en dehors des heures d’ouverture du café. « Les entreprises, par exemple, pourront y tenir leurs réunions. Ils auront accès sur place à un projecteur. Le local pourra aussi servir pour une soirée entre amis. Le dimanche sera fermé pour la clientèle, mais sera offert pour les fêtes d’enfants. Nous avons déjà trouvé un partenaire pour l’animation », expliquent Nathalie et Catherine. Des professionnels de la santé ou du domaine communautaire et de l’éducation pourront également louer la salle de retour au calme avec tous ses équipements.

L’Aléa Café sera ouvert du lundi au vendredi de 6 h 30 à 16 h et le samedi de 7 h à 17 h. Le local, qu’elles ont loué, offre 20 places assises et dix autres places sur la terrasse. « Nous savons à quel point ce service manque à nos familles. C’est un lieu inclusif et créé spécialement pour briser l’isolement. Tout le monde est bienvenu et nous avons aménagé l’espace afin que tous nos clients puissent cohabiter ensemble », concluent-elles invitant les gens à les suivre sur Facebook, Instagram, TikTok ou sur leur site Internet www.aleacafe.ca.

Même si elles occupent déjà un autre emploi (éducatrice spécialisée pour Catherine; gestionnaire d’une cour à bois à Princeville et serveuse pour la microbrasserie Jackalhop pour Nathalie), ce sont elles qui se partageront la tâche pour accueillir la clientèle à l’Aléa Café. « Si l’achalandage est là, nous n’hésiterons pas à embaucher », ont-elles conclu en invitant les gens à venir les rencontrer le 10 juin lors de l’ouverture.

Campagne de sociofinancement

Les deux copropriétaires ont également mis en marche une campagne de sociofinancement via la plateforme La Ruche. « Nous voulons amasser des fonds pour bonifier le coin ludique et sensoriel pour les enfants de même que la salle d’allaitement et de retour au calme. » Leur objectif est de 5000 $ et la campagne se poursuit jusqu’au 31 mai. Il faut cependant que leur objectif soit atteint pour pouvoir bénéficier de la somme amassée.