Un Victoriavillois acquitté d’agression sexuelle

JUSTICE. Un Victoriavillois de 28 ans, Dominic Parent, sur qui pesaient des accusations d’agression sexuelle causant des lésions et de relations sexuelles anales, a été acquitté en fin de journée, lundi, par le juge Bruno Langelier de la Cour du Québec.

Le 29 juillet 2013, à Victoriaville, l’homme et une femme, une connaissance rencontrée un mois auparavant, ont eu, cette nuit-là, une relation sexuelle ainsi que des relations anales. Une relation d’ailleurs filmée par l’accusé.

Au cours du procès, deux versions contradictoires s’affrontaient. La poursuite, a rappelé le juge Langelier, estimait que la plaignante n’avait pas consenti ou que, si elle avait consenti à un moment, elle avait manifesté le désir que cesse la relation.

La défense, de son côté, a fait valoir que la preuve, dans son ensemble, démontrait un consentement libre et éclairé.

Le président du Tribunal a rappelé que, dans pareil cas, l’évaluation de l’ensemble de la preuve constituait un exercice difficile qui devait se faire avec rigueur. Le Tribunal doit évaluer la fiabilité et la crédibilité des témoins.

Le juge a fait valoir également la notion de la présomption d’innocence et le fait qu’il incombait au ministère public de prouver hors de tout doute raisonnable la culpabilité de l’accusé.

En analysant la vidéo, le magistrat a fait savoir que le consentement apparaissait très clair, un consentement libre et éclairé sur, au moins, certains aspects de la relation.

Du témoignage de l’accusé, le juge Langelier a confié que le Tribunal ne peut dire qu’il le croit entièrement, ayant relevé une certaine contradiction. «Mais le Tribunal ne peut écarter l’ensemble de son témoignage et ne peut le qualifier d’invraisemblable. La version des faits de l’accusé sur la séquence des événements apparaît la plus vraisemblable», a-t-il précisé.

Quant au témoignage de la plaignante, le magistrat ne reproche aucunement son attitude et ne croit pas qu’elle soit de mauvaise foi. «Il s’agit davantage de fiabilité et des faiblesses importantes dans son témoignage. L’absence de souvenirs sur plusieurs points affecte sa fiabilité et sa crédibilité», a-t-il souligné, tout en notant «une grande confusion dans ce qu’elle a dit ou n’a pas dit».

Concluant que la poursuite ne s’était pas déchargée de son fardeau, le juge a prononcé l’acquittement.