Un Plessisvillois refuse d’ouvrir aux policiers

JUSTICE. Louis Lair, un Plessisvillois de 55 ans qui a omis de se présenter cette semaine à son procès, a refusé, vendredi, d’ouvrir la porte aux policiers venus le chercher pour le conduire au palais de justice.

Les policiers de la SQ du poste de la MRC de L’Érable ont obtenu un mandat d’entrée, mais finalement, grâce au propriétaire de l’immeuble avec ses clés, la force n’a pas été nécessaire pour que les agents puissent faire irruption dans le logement.

«En présence des policiers, l’homme n’a pas offert de résistance. Il a collaboré», a indiqué la sergente Aurélie Guindon, porte-parole de la SQ.

Le quinquagénaire, qui se déplace en fauteuil roulant, a été emmené, en milieu de journée vendredi, devant le juge Jacques Lacoursière qui l’a déclaré coupable d’action indécente et de bris de probation.

Le Plessisvillois ne s’est pas présenté à son procès. En son absence, le procès a été tenu, des témoins ont été entendus et le magistrat l’a trouvé coupable des infractions qu’on lui reprochait.

«Vous êtes chanceux de me voir, a dit Louis Lair au juge. Avant-hier, c’était carrément impossible de venir pour cause de maladie. Je suis malade cinq jours et j’en ai pour deux jours à m’en remettre.»

L’homme a soutenu qu’il n’avait pas commis d’action indécente. «Je n’ai jamais fait ça», a-t-il confié.

«Vous n’aviez qu’à vous présenter au procès. Il y avait cinq témoins. J’ai entendu la preuve et les témoins étaient très crédibles», lui a répondu le juge Lacoursière qui l’a prévenu qu’il jouait un jeu dangereux en ne respectant pas les lois. «Soyez certains que c’est le système qui va gagner. Si vous continuez, ce sera encore de la prison», a continué le magistrat.

Dans ses représentations sur la peine, l’avocat de Louis Lair, Me Jean-Riel Naud, a dit souhaiter pour son client une probation plutôt qu’une peine de prison. «Il dit avoir déjà failli mourir lors d’une période de détention. Ce n’est pas vraiment sa place. De plus, il n’est pas en mesure d’effectuer des travaux communautaires ou de payer une amende. C’est un individu, a-t-il fait valoir, qui éprouve beaucoup de difficultés à se déplacer. Il n’a pas eu une vie facile. Il a été blessé dans un accident et il a aussi perdu sa femme dans pareille circonstance.»

Le président du Tribunal l’a condamné à purger 14 jours de prison, peine concurrente à celle de 14 jours de détention imposée par le percepteur pour des amendes non payées.

Mais le juge a insisté sur la période de probation de deux ans. «Les plaignantes ont le droit d’avoir la paix», a-t-il fait remarquer en prononçant une interdiction de communiquer avec les plaignantes et de se trouver à leur lieu d’habitation et de travail.