Six mois d’emprisonnement pour le trafic de stupéfiants

JUSTICE. Une résidente de Victoriaville, Jessica Roberge, 34 ans, a été condamnée, vendredi après-midi, à une peine ferme de six mois de prison et à une probation de deux ans pour une affaire de stupéfiants. Le juge Jacques Trudel de la Cour du Québec a entériné ainsi une suggestion commune de la Couronne et de la défense.

L’accusée avait été arrêtée en février 2015 lors d’une perquisition menée dans un appartement de la rue Desjardins à Victoriaville.

Cinq mois plus tard, en juillet, elle enregistrait un plaidoyer de culpabilité à des accusations de trafic et de possession de stupéfiants.

Son avocat Me Jean-Philippe Anctil a expliqué que des informations fournies par des citoyens avaient conduit à l’opération policière. «Des gens ont signalé un va-et-vient autour de cet immeuble. Les policiers ont alors effectué de l’observation, des surveillances et de la filature», a-t-il noté.

En rappelant les faits, le procureur aux poursuites criminelles et pénales, Me Michel Verville, a indiqué qu’une perquisition a été effectuée le 28 février 2015. Les policiers y ont alors saisi six comprimés de méthamphétamine.

Mais le mois précédent, les policiers ont eu recours à un agent d’infiltration. «L’agent avait tenté, le 27 janvier, de conclure une transaction. On lui a dit de revenir le lendemain parce qu’il n’y avait pas de stupéfiants. L’agent, le lendemain, a pu acheter de l’accusé deux comprimés de méthamphétamine au coût de 10 $», a noté Me Verville.

Une autre transaction a ensuite été effectuée le 4 février.

Jessica Roberge a aussi reconnu sa culpabilité à une accusation de possession d’un peu plus de 10 g de cannabis, une accusation reliée à une autre perquisition remontant, celle-là, à octobre 2014.

Le conjoint de l’accusée a aussi été arrêté et il a réglé ses dossiers, écopant d’une peine de 14 jours de prison. «Son implication était moindre. C’est la dame qui vendait», a précisé Me Verville.

La peine proposée de six mois d’emprisonnement, selon le représentant du ministère public, tient notamment compte qu’il y avait déjà eu une perquisition en 2014. «Malgré cela, elle a poursuivi le trafic de stupéfiants, ce qui constitue un facteur aggravant», a-t-il signalé.

«Au départ, j’envisageais une peine de 12 mois, a ajouté Me Verville. Mais avec le rapport présentenciel et sa reprise en main, j’ai revu ma décision à la baisse.»

En défense, Me Anctil a fait valoir le rapport présentenciel très positif, notant aussi que l’accusée ne présentait qu’un seul antécédent de méfait public. «J’aurais pu suggérer des travaux communautaires, mais ma cliente présente des contraintes sévères à l’emploi, a souligné Me Anctil, ajoutant aussi qu’elle souffrait de certains problèmes. Elle a été assidue à ses rencontres à Domrémy. Elle a complété le programme.»

La jeune femme «part de loin», a précisé Me Anctil. «Sa consommation a commencé à la jeune adolescence. Son arrestation a eu un grand impact. Il y a eu un cesser d’agir. Maintenant, elle est sur la bonne voie», a-t-il affirmé.

«Je regrette ce que j’ai fait», a dit l’accusée lorsque le juge Trudel l’a invitée à s’exprimer si elle le souhaitait.

«Vous avez connu un parcours de vie difficile. Ça ne justifie pas les actes, mais j’en tiens compte. Je note que vous souhaitez vous en sortir», a confié le magistrat en acceptant la suggestion commune, une peine, selon lui, qui n’est pas déraisonnable. «J’espère qu’elle contribuera à renforcer votre conviction et votre désir de vous en sortir», a-t-il conclu.