Macramé : un an de prison pour l’un des accusés

JUSTICE. Bruno Vaudreuil, 36 ans, qui figure parmi la quarantaine d’individus arrêtés dans le cadre de l’opération Macramé, a pris le chemin des cellules, mardi, pour une durée de 12 mois. Le juge Bruno Langelier de la Cour du Québec a ainsi entériné la suggestion proposée par les procureurs de la défense et de la poursuite.

En novembre dernier, l’accusé avait reconnu sa culpabilité à des accusations de trafic de stupéfiants et de complot en vue de trafic.

Comme l’a relaté la représentante du ministère public, Me Mélanie Dufour, Bruno Vaudreuil n’a été impliqué qu’à une seule occasion révélée par l’écoute électronique. «Le 8 janvier 2014, l’écoute électronique a permis d’intercepter une discussion entre Tommy Michel (la tête dirigeante de l’organisation) et Frédéric Désilets, chargé de livrer la marchandise. On a appris que Bruno Vaudreuil voulait obtenir deux onces de cocaïne. La transaction, dont les policiers, qui effectuaient une filature, ont été témoins, a eu lieu le 10 janvier. Une somme de 3500 $ a été payée», a relaté la procureure aux poursuites criminelles et pénales qui a proposé, avec l’avocat de la défense, Me Guy Boisvert, une peine de 12 mois d’emprisonnement.

«La suggestion tient compte, a-t-elle dit, de l’absence d’antécédent judiciaire de l’accusé, de son degré d’implication, de la nature et de la quantité de la drogue.»

En défense, Me Boisvert a aussi fait valoir l’absence d’antécédent de son client et le fait qu’il n’a été impliqué que dans une seule transaction. «L’opération policière s’est échelonnée sur plusieurs mois. Mais mon client n’a participé qu’à cette seule occasion. Il le reconnaît d’ailleurs. Mais il n’existe aucune autre preuve à l’effet qu’il soit impliqué dans l’organisation. Ainsi, la peine suggérée est adéquate», a-t-il fait valoir.

Attentif aux arguments évoqués, le président du Tribunal n’avait d’autre choix que d’entériner la proposition. «Le Tribunal n’a aucune raison d’écarter cette suggestion. Quand une peine proposée lui apparait adéquate, la Cour doit l’entériner», a souligné le juge Langelier tout en rappelant que les tribunaux supérieurs, dans leurs décisions en matière de trafic de drogues dures, insistent sur les facteurs de dénonciation et de dissuasion. «Le trafic et la consommation de ces substances ont des conséquences importantes dans la société, avec une criminalité sous-jacente», a noté le magistrat.