Macramé : un accusé prend le chemin de la prison

Le Victoriavillois Maxime Roux a pris le chemin de la prison, mercredi après-midi. Entérinant une suggestion commune, le juge Jacques Lacoursière de la Cour du Québec l’a condamné à une peine de 10 mois d’emprisonnement tout en retranchant une semaine de détention provisoire.

Ainsi, le jeune homme de 26 ans doit purger, à compter de mercredi, une peine de 9 mois et 24 jours de détention.

Le Tribunal l’oblige aussi à verser un don de 2000 $, somme répartie à parts égales entre l’organisme Action toxicomanie et le Centre d’aide aux victimes d’actes criminels.

Le magistrat lui a également imposé une période de probation de trois ans avec un suivi probatoire de 18 mois.

De plus, Maxime Roux ne pourra posséder d’armes pendant une période de 10 ans.

Arrêté lors de la troisième vague de l’opération Macramé, le Victoriavillois a reconnu, en décembre dernier, sa culpabilité à des accusations de complot en vue d’effectuer le trafic de cannabis et de méthamphétamine entre les mois de décembre 2013 et février 2014.

À deux occasions, selon son avocate, il a effectué le trafic de deux demi-livres de cannabis avec un autre acteur de Macramé, Sébastien Caouette.

On lui attribue aussi deux trafics de méthamphétamine en janvier 2014 totalisant 1000 comprimés.

Par ailleurs, il a plaidé coupable à une accusation de possession de quelque 59 g de haschisch à la suite d’une interception, en mai 2014, pour une plaque d’immatriculation impayée. En plus des stupéfiants, les policiers avaient saisi un cellulaire et une somme de 1175 $. Le juge Lacoursière a ordonné qu’un montant de 500 $ soit retourné à Maxime Roux.

De plus, arrêté en décembre 2015 lors d’une perquisition de l’opération Nageoire, le Victoriavillois a admis une possession de cannabis. Les policiers l’ont trouvé en possession de 1,41 g de marijuana.

Au bas de l’échelle

En présentant la suggestion commune, la procureure aux poursuites criminelles et pénales, Me Ann Marie Prince, a souligné que Maxime Roux ne faisait pas partie des acteurs principaux de Macramé.

Son avocate, d’ailleurs, a précisé qu’il n’avait fait affaire qu’avec un seul individu et qu’il ignorait tout de l’organisation.

«C’est un individu qui se situe au bas de l’échelle», a indiqué Me Prince tout en exposant au juge un tableau des peines imposées à ce jour dans le dossier Macramé.

«Pour des individus en bas de l’échelle, a fait valoir Me Prince, les peines varient entre 6, 15 et 18 mois de détention.»

Dans le cas de Maxime Roux, la représentante de la poursuite a soutenu que la peine devait se situer au-dessus de trois et six mois, considérant ses antécédents judiciaires, ses bris d’engagement à répétition, sa criminalité continue et un rapport présentenciel peu convaincant.

Maxime Roux possédait un antécédent en matière de stupéfiants. Il a déjà écopé d’amende et de probation, mais n’avait jamais connu la détention.

En défense, son avocate a fait valoir l’enfance difficile de son client, qu’il avait connu ses premiers démêlés à 13 ans et qu’au moment des faits pour lesquels il est jugé, il consommait des drogues dures, ce qu’il ne fait plus maintenant.

«Aujourd’hui, il a changé son réseau social, a repris contact avec les membres de sa famille. À la suite de sa peine, il entend suivre une formation d’opérateur de pelle. Il démontre une certaine réhabilitation plus présente que ne le montre le rapport produit en février», a indiqué l’avocate.

Avant l’imposition de la peine, le magistrat a offert à l’accusé la possibilité de s’exprimer. «Je regrette mes gestes», a confié Maxime Roux.

Le juge Lacoursière a ensuite entériné la peine proposée par les parties. «J’espère, a-t-il dit au jeune homme, que vous allez retenir la leçon parce qu’avec le nombre d’antécédents, les peines n’iront pas en diminuant. Il ne s’agit pas de la peine la plus sévère, ni la plus clémente. Elle m’apparaît raisonnable, du moins, elle est loin d’être déraisonnable.»

Le président du Tribunal a fait remarquer qu’il s’agissait d’infractions objectivement graves. «Ce sont des infractions extrêmement sérieuses passibles de l’emprisonnement à perpétuité. Sans un changement de votre part, j’aurais envisagé une peine se rapprochant du pénitencier», a mentionné le juge.