Macramé : un accusé exprime ses regrets

JUSTICE. «Je regrette mes actes. Ça m’a grandement servi de leçon. J’ai tout changé mon cercle social», a exprimé Hugues Leroux, 32 ans, avant que le juge Bruno Langelier n’entérine la suggestion des parties en le condamnant à une peine de 48 mois de pénitencier, à laquelle le Tribunal retranche un mois et demi de détention provisoire.

Ainsi, le jeune homme séjournera pendant 46 mois et 15 jours dans un pénitencier fédéral.

Hugues Leroux avait reconnu sa culpabilité à des accusations de complot en vue de trafic et de trafic de stupéfiants.

Le procureur du ministère public, Me Nicolas Poulin, a expliqué que la suggestion commune tenait compte, notamment, de la collaboration de l’accusé. «À la suite de son arrestation, il a ouvert son sac en s’incriminant et en incriminant d’autres individus, ce qui lui a valu des remontrances. Et on en tient compte également», a souligné Me Poulin.

Lors de l’enquête policière, Hugues Leroux a fait l’objet d’une surveillance téléphonique et sa résidence d’une surveillance vidéo.

La poursuite a fait aussi valoir comme facteur aggravant une condamnation en 2009 pour possession de stupéfiants en vue de trafic.

Le magistrat a accueilli la suggestion la qualifiant de raisonnable. À l’accusé, le juge Langelier lui a mentionné qu’il n’était pas trop pour se reprendre en main. «C’est malheureux ce phénomène d’entraînement. Il paraît facile de faire de l’argent. On voyait les autres aller. Mais vous constatez aujourd’hui que ce n’est pas facile puisque vous devez mettre votre vie et vos projets en suspens. Toutefois, vous êtes jeunes et vous avez les capacités par la suite de redémarrer sur de bonnes résolutions», l’a-t-il encouragé.

D’autres accusés de l’opération Macramé attendent la suite des procédures judiciaires au cours des prochaines semaines et des prochains mois.

Macramé visait le démantèlement d’un important réseau de trafic de cocaïne, de méthamphétamines et de cannabis actif principalement à Victoriaville et dans la région.

Le projet a nécessité plus d’un an d’enquête, projet initié en novembre 2012 par les policiers de la SQ de la MRC d’Arthabaska à la suite d’informations reçues du public.

L’importante frappe policière est survenue le 13 mars 2014 et impliquant 175 policiers, des policiers de la SQ de la MRC d’Arthabaska, mais aussi de la GRC et de la Sécurité publique de Trois-Rivières.

Au total, 48 individus arrêtés lors de différentes phases.