Les voies de fait, menaces et extorsion le mènent en prison

JUSTICE. Un Victoriavillois de 27 ans, Alexandre S. Sévigny, a été condamné, vendredi, à purger une peine ferme de cinq mois de prison par le juge Jacques Trudel de la Cour du Québec qui a tenu compte, comme détention provisoire les six mois de thérapie suivis par l’accusé, de même qu’un mois et demi de prison déjà purgé.

Au total, cela équivaut à une peine de 12 mois et demi de détention. Dans cette affaire, la poursuite réclamait une peine de 18 mois de prison ferme, tandis que la défense avait suggéré une peine de trois mois à purger de façon discontinue afin de permettre au jeune homme de poursuivre son travail.

Le magistrat a rappelé que les faits reprochés au Victoriavillois se sont échelonnés entre 2009 et 2012.

En plus d’une affaire d’extorsion et de menaces envers un individu, Alexandre Sévigny a été impliqué dans une altercation devant le restaurant-bar Cactus où il a assené un coup de tête au nez d’un autre homme sans causer de fracture toutefois.

À l’époque aussi, il s’en est pris à sa conjointe qui a subi une double fracture à la mâchoire, nécessitant une intervention chirurgicale, a noté le juge Trudel.

L’accusé, par ailleurs, a aussi proféré des menaces de mort et de détruire des biens appartenant à la propriétaire de l’immeuble où il habitait alors et à qui il devait des paiements de loyer. «Le logement a été laissé dans un état de délabrement», a confié le président du Tribunal.

Le magistrat a fait état du rapport présentenciel indiquant que l’accusé provenait d’une famille dysfonctionnelle, qu’il avait éprouvé des difficultés scolaires. «L’immaturité, les difficultés psychologiques et la toxicomanie l’ont mené à commettre les délits», a-t-il noté, tout en ajoutant que le travail, pour lui, représentait une valeur fondamentale. «Le travail peut assurer sa pleine réhabilitation», a-t-il signalé.

Le juge a aussi considéré la thérapie de six mois effectuée à la maison L’Estime. «Depuis trois ans, on ne constate aucune autre infraction. Même si les crimes commis sont très graves, il faut tenir compte que, depuis trois ans, son comportement violent s’est résorbé», a-t-il fait valoir.

En plus de la peine d’emprisonnement, Alexandre Sévigny sera soumis, par la suite, à une période de probation de trois ans, dont un an avec un suivi.

Il lui sera interdit de posséder des armes pendant 10 ans et devra fournir un échantillon d’ADN.