Cruauté animale : procès reporté de plusieurs mois

VICTORIAVILLE. Les témoins de la poursuite, des policiers et des employés de la Société protectrice des animaux d’Arthabaska (SPAA), étaient présents, mardi matin, au palais de justice de Victoriaville pour le début du procès de Tamara Friedmann, accusée en rapport avec la cruauté animale.

Or, tout un revirement, le procès a été reporté de plusieurs mois parce que l’accusée a opté finalement pour la tenue d’un procès dans sa langue maternelle, l’anglais.

Dès le départ, avant que l’audience ne débute, le juge David Bouchard de la Cour du Québec a rappelé à l’accusée qu’elle pouvait choisir un procès en anglais. «C’est votre droit fondamental», a fait savoir le magistrat l’invitant à en discuter avec son avocat, Me Daniel Provencher.

Le président du Tribunal a toutefois expliqué qu’en choisissant un procès en anglais, toutes les procédures, les questions, les plaidoiries devaient se faire dans la langue de Shakespeare, et que cela allait inévitablement entraîner un délai dans la tenue du procès.

Tamara Friedmann, 38 ans de Notre-Dame-de-Ham, a choisi de subir un procès en anglais. Les témoins francophones verront les questions traduites par un interprète tout comme leur témoignage.

Les parties se retrouveront devant le Tribunal le 17 août pour fixer la date du procès.

Février 2014 à Notre-Dame-de-Ham

Tamara Friedmann se retrouve devant la justice relativement à une histoire survenue le 17 février 2014.

Ce jour-là, la Sûreté du Québec du poste de la MRC d’Arthabaska intervient sur une propriété du rang 2 Sud à Notre-Dame-de-Ham en raison du déclenchement du système d’alarme.

Rendus sur les lieux, les policiers découvrent une quarantaine d’animaux mal en point, des chiens, des chats, des chevaux, des moutons, des poules, des canards et un cochon vietnamien. Trois bêtes, un cheval, un chien et un chat, étaient morts.

La SPAA avait été appelée à intervenir sur les lieux.

Tamara Friedmann fait face à deux chefs d’accusation en vertu des articles 445 et 446 du Code criminel. Elle est accusée d’avoir fait souffrir inutilement des animaux, et d’avoir, par négligence, causé des blessures à des animaux.

Si elle est reconnue coupable, la résidente de Notre-Dame-de-Ham est passible d’une amende pouvant aller jusqu’à 10 000 $ et d’une peine maximale d’emprisonnement de 18 mois, ou de l’une de ces peines, stipule le Code criminel.