Le préfet souhaite une meilleure communication entre les ordres de gouvernement

Plusieurs programmes fédéraux pour financer des projets, notamment destinés aux ainés, existent. Or, les enveloppes s’avèrent limitées. À l’instar de la Fédération québécoise des municipalités (FQM), le préfet de la MRC d’Arthabaska, Alain St-Pierre, croit que plus d’argent devrait retourner vers les municipalités. 

Invité à se prononcer au sujet de ses attentes quant aux candidats à l’élection fédérale, M. St-Pierre indique que les trois ordres de gouvernement doivent mieux s’arrimer afin d’optimiser leur travail et réaliser de façon efficiente leurs ambitions. Il donne l’exemple du désir des municipalités d’installer sur leur territoire la fibre optique. «Le provincial a annoncé des sous. Notre souhait, c’est que le fédéral et le provincial se parlent. Qu’ils travaillent ensemble à faire en sorte que ce soit possible, et non de dédoubler constamment le travail», commence-t-il.

Au sujet du  Programme de la taxe sur l’essence et de la contribution du Québec (TECQ), le préfet espère plus de souplesse dans l’usage que peuvent en faire les municipalités.

D’ailleurs, dans sa plateforme municipale rédigée dans le cadre de l’élection fédérale, la FQM demande au gouvernement canadien d’agir à titre de partenaire dans plusieurs dossiers, dont le transport dans les régions, l’agriculture, les infrastructures et la régionalisation de l’immigration. «Toutes ces revendications s’appliquent autant au plan municipal qu’à celui de la MRC, car la MRC, c’est 22 municipalités», souligne-t-il.

Dialogue

«On a un problème de main-d’œuvre, à la grandeur du Québec. À partir de 60 ans, on peut prendre une retraite. Toutefois, des gens aimeraient peut-être continuer à travailler, deux ou trois jours par semaine. Ils ne le font pas, car ils se font couper sur leurs impôts et perdent des rentes», observe le préfet. Là encore, il espère une meilleure communication entre le provincial et le fédéral. Pour lui, un député doit s’intéresser aux défis de sa région, peu importe l’ordre dont il fait partie et si la question relève de ses responsabilités. Tous les élus doivent se questionner sur ce qu’ils peuvent faire pour participer aux solutions.

«Bientôt, j’aurai l’âge de la retraite. Je n’en ai pas envie. S’il y avait des mesures incitatives, qui disent oui, tu peux prendre ta retraite et travailler quelques jours… Les têtes grises, nous avons un bagage d’expériences et ça serait bien d’amener ça dans les usines et dans les services. Il n’y a pas de sot métier», pense-t-il.