«Je suis fatiguée que l’environnement ne soit pas pris au sérieux»
Candidate du Parti vert du Canada dans la circonscription de Richmond-Arthabaska, Laura Horth-Lepage a la fibre environnementale depuis belle lurette.
Native de Trois-Rivières, la jeune femme de 27 ans habite Victoriaville depuis deux ans après avoir obtenu un baccalauréat en environnement et une maîtrise en génie civil de l’Université de Sherbrooke.
Elle occupe le poste de chargée de projet en environnement et en santé sécurité au travail à l’entreprise Excellence Composites de Princeville.
Inscrite comme bénévole au sein du Parti vert du Canada, Laura Horth-Lepage a décidé de se lancer en politique, de devenir candidate et de mener sa première campagne électorale. Elle souhaite que les choses changent. «Je suis fatiguée que l’environnement ne soit pas pris au sérieux, politiquement parlant. La population, les entreprises, les PME sont même en avance sur la politique. Je suis tannée», a-t-elle confié en entrevue téléphonique au www.lanouvelle.net.
En se portant candidate, la Victoriavilloise veut donner une option aux citoyens désireux de voir l’environnement prendre plus de place afin qu’ils puissent «voter pour un parti qui en fait sa priorité numéro un».
Le Parti vert du Canada, explique-t-elle, propose un programme exhaustif couvrant l’économie, la société et l’environnement, qui en constitue le fer de lance. «L’objectif principal, c’est d’éliminer la dépendance à l’énergie fossile, avec le temps évidemment. Cela ne se fera pas demain matin», a-t-elle précisé, ajoutant que sa formation politique a établi des cibles ambitieuses en visant pour 2030 une réduction de 60% des gaz à effet de serre. «Toutes les autres politiques s’y greffent pour montrer comment s’y prendre pour y parvenir comme société», a souligné la candidate du Parti vert.
Laura Horth-Lepage est bien sensible aux enjeux du comté de Richmond-Arthabaska, une vaste circonscription agricole. «On dénombre beaucoup d’agriculteurs. Une des visions du Parti vert consiste à se débarrasser de l’utilisation excessive de pesticides et d’engrais azotés qui font vieillir nos lacs prématurément», a-t-elle observé.
La candidate croit qu’il faut miser sur ce qui se fait ici, sur l’expertise, le savoir-faire et la formation développés au Cégep de Victoriaville qui offre un programme unique en agriculture biologique. «Il y a des opportunités de développer des relations, des partenariats et des projets. On a l’expertise, on a les agriculteurs, on peut créer quelque chose qu’il est possible de reproduire ailleurs. À l’instar de Victoriaville, berceau du développement durable, Richmond-Arthabaska pourrait devenir le berceau de l’agriculture durable», a-t-elle plaidé, tout en faisant remarquer qu’à peine 2% à 3% des terres au Québec sont biologiques. «On est capable de faire mieux, a-t-elle lancé. Les pesticides, on en mange, on en retrouve dans le sang de nos enfants. Il faut que cela cesse.»
Laura Horth-Lepage demeure toutefois réaliste, étant bien consciente que tout ne changera pas du jour au lendemain. «On doit prendre le temps, on doit échanger avec les agriculteurs. Il y a moyen de faire une transition», a-t-elle fait savoir.
«Ma devise personnelle: tu commences petit tout en voyant grand, mais tu commences maintenant», a-t-elle ajouté.
Enfin, diverses activités marqueront sa campagne électorale, notamment des rencontres avec des élèves du secondaire et la participation au débat prévu au Cégep. Elle compte aussi informer les citoyens par le biais de sa page Facebook.
Et dès samedi, les gens verront apparaître son visage sur les affiches qui seront installées.