Un premier album : pas que pour chanter, pour aider aussi
VICTORIAVILLE. Geneviève Desfossés a finalement décidé de prendre sa place. Elle vient d’autoproduire un album de huit de ses compositions qu’elle interprète elle-même et dont les profits iront à une bonne cause.
Issue d’une famille de musiciens, la chanson a toujours fait partie de la vie de Geneviève. Mais elle n’a jamais eu véritablement l’envie de se faire connaître, de monter sur scène. Ce n’est que récemment qu’elle a décidé de laisser aller sa créativité et d’en faire quelque chose d’utile.
«J’écris beaucoup. Je me lève même la nuit pour écrire», explique-t-elle. Il faut dire qu’elle est mère de jeunes enfants, elle est responsable d’un service de garde à temps plein et elle a récemment repris les études. Le seul temps dont elle dispose pour les chansons demeure donc la nuit.
Ses chansons, elle souhaite les utiliser pour faire une différence dans la vie des enfants et c’est pourquoi elle a choisi de remettre 2 $, pour chaque album vendu, à la fondation Les Amis d’Elliot. «Il y a plein de belles causes, mais j’ai choisi celle-là», explique-t-elle.
Son album, intitulé Intemporelle, sera disponible à partir de Pâques. «Le titre du CD n’est pas celui d’une chanson, mais bien un mot dans une chanson. Il représente bien mon état d’âme quand je compose de même que ce que j’espère qui arrivera avec mes chansons», espère Geneviève.
Les chansons portent sur la vie en général et amènent les gens dans différents univers. «Chaque chanson est une histoire. Je chante la vie avec des petites teintes mélancoliques, mais une fin heureuse», confie celle qui se dit aussi une grande romantique.
Ainsi, la plupart des chansons proposées sont des ballades dont elle a écrit les paroles et la musique. «J’ai eu l’aide de Fred Perreault et de Réjean Doyon pour réaliser le projet. Moi, j’ai écrit les paroles lorsque je rencontrais Fred, je lui chantais l’air qu’il retravaillait par la suite. Réjean, de son côté, a ajouté d’autres accompagnements», apprécie la compositrice. Pour ce qui est du style, il balance dans ses différentes influences, allant de Lynda Lemay à Francis Cabrel.
Ce premier album se veut tout simplement, pour Geneviève, une possibilité de donner au suivant. Et pour remettre le plus possible, elle ne prévoit pas faire de gros lancement. Elle est depuis peu sur Facebook et c’est par l’entremise des réseaux sociaux et par le bouche à oreille qu’elle en fera la promotion. D’ailleurs, ceux qui voudront se procurer l’album n’auront qu’à se rendre chez Flibotte Musique, au Centre d’amincissement Idéal, chez Esthétique Mélie, chez Punch au Soleil ou Pure Coiffure.
«Je compose depuis longtemps, mais les chansons restaient dans le tiroir. Je ne me donnais pas le droit de chanter. C’est mon père, Pierre Desfossés, qui m’a montré qu’il fallait aller au bout de sa passion», insiste-t-elle. Son père a en effet décidé, à 70 ans, de produire un CD qui exprime bien ses valeurs politiques. «J’ai été subjuguée de voir le courage qu’il a eu», ajoute-t-elle.
Pour Geneviève Desfossés, l’écriture de chansons demeure le meilleur exutoire. Elle écrit avec toute son âme. Malgré un parcours artistique inhabituel, elle se dit maintenant prête à sortir de sa coquille. «Je ne sais pas où cela mènera. Je n’anticipe rien, mais je suis prête à suivre le courant.»
Au cours des prochains mois, on devrait la voir à quelques occasions, notamment à des activités de la fondation Les Amis d’Elliot. D’ici là, on peut la suivre sur Facebook à genevievedesfossés.album.