Un «casting» qui ne laisse pas indifférent
VICTORIAVILLE. Joanie Martel est une jeune comédienne originaire de Victoriaville. On a pu la découvrir récemment alors qu’elle a incarné le rôle d’une «B.S.» dans l’émission Les beaux malaises et comme policière dans la quotidienne 30 vies.
Elle était de passage à Victoriaville la semaine dernière et a raconté un peu son cheminement artistique. Finissante de l’option-théâtre du Collège Lionel-Groulx en 2013, elle a trouvé dès sa sortie de l’école un agent pour la représenter, un grand avantage selon elle.
Après avoir fait quelques auditions, on a pu la voir sur Internet alors qu’elle a auditionné pour l’émission Série Noire. Si cela ne lui a pas permis d’obtenir le rôle convoité, il a fait en sorte d’être présélectionnée pour Les beaux malaises puis choisie pour le rôle de Chantal. «C’était mon premier tournage à vie et je suis tombée sur une magnifique équipe», a-t-elle apprécié.
Puisqu’elle incarnait le rôle de femme super «tough» (c’est le moins qu’on puisse dire), dans l’épisode intitulé Les pauvres du 21 janvier 2015, on l’a mise en garde des impacts que cela pourrait avoir. Mais jusqu’à maintenant, même si on la reconnaît dans la rue, elle n’a eu aucun commentaire déplacé au sujet de ce rôle.
«J’ai fait deux jours de tournage et c’est comme si j’avais compris tout de suite, qu’à la télé, il fallait jouer plus petit», a-t-elle raconté. Joanie n’a pas eu peur, après cette présence à la télévision, d’être catégorisée dans un «casting» bien précis. «Parlez-en en bien ou en mal, l’important c’est d’en parler, que mon nom circule. De toute façon, je ne pouvais passer à côté de cette opportunité et je ne le regrette pas du tout», précise-t-elle, et ce, même si ce rôle impliquait de ne pas être à son meilleur et d’utiliser un vocabulaire qui n’est pas le sien habituellement.
Rien n’empêche que c’est vraisemblablement cette participation qui lui a permis, ensuite, de devenir la policière de 30 vies, sans même avoir à auditionner. Jusqu’à maintenant, elle a fait sept apparitions à ce titre. «Cette émission, il n’y a rien de mieux comme apprentissage», apprécie-t-elle.
Tout cela fait en sorte que depuis sa sortie de l’école, elle n’a pas eu l’occasion de jouer au théâtre, ce qui lui manque un peu. «La télé et le théâtre, ce sont deux mondes différents et j’adore les deux. J’aimerais aussi essayer le cinéma», souhaite-t-elle.
En plus d’être comédienne, Joanie adore chanter. D’ailleurs, elle rappelle, en souriant, qu’elle a fait partie des Petits Cœurs de Victoriaville lorsqu’elle était plus jeune… et elle a aussi joué au hockey pendant 11 ans dans une équipe de gars. «J’étais très sportive à ce moment», se remémore-t-elle. Joanie se souvient aussi que c’est à l’école secondaire, plus particulièrement dans le cours «monde du spectacle», qu’elle est montée sur scène pour la première fois. «Ces cours sont importants puisqu’ils aident les jeunes à trouver leur voie», insiste-t-elle.
Aujourd’hui Joanie est bien dans sa peau et habite à Montréal pour sa carrière. Elle occupe un emploi dans un restaurant où on sert des repas médiévaux (il faut payer les factures). Elle y est serveuse, mais animatrice aussi. «C’est très festif comme endroit», apprécie-t-elle.
Des auditions
Le tournage de l’actuelle saison de 30 vies se termine bientôt et Joanie reprendra les auditions. Avec son casting particulier, les occasions d’auditionner sont un peu plus rares, mais l’avantage est qu’il y a moins de candidates lors des auditions. Son objectif serait de pouvoir travailler en théâtre, en cinéma, en télé ou de faire des voix. Bref, faire carrière seulement comme comédienne.
Joanie est à l’aise dans son corps et peut jouer aussi les séductrices, même si elle n’a pas le physique des mannequins. «De ce côté, je sens que la perception des gens change, qu’ils ont envie de voir des vrais gens», croit-elle.
Cet été, elle ajoutera une corde à son arc en tournant une série Web qui porte le titre de Switch’N Bitch et qui s’inspire d’un court métrage dans lequel Joanie a tenu un rôle. «Je souhaite qu’on me donne le plus de rôles possible», espère-t-elle.