Le Musée Laurier s’anime toujours davantage

Ce ne sont pas les activités automnales qui manquent au Musée Laurier (et à l’Hôtel des Postes). En effet, toute l’équipe s’anime afin d’offrir une large offre culturelle qui plaira autant aux visiteurs de l’extérieur qu’à la population régionale.

Déjà, juste à lire le dépliant envoyé par la poste récemment, on voit que les occasions sont nombreuses de découvrir ou redécouvrir le lieu historique. Après avoir participé activement aux Fêtes victoriennes le 1er septembre, voilà qu’on se prépare à des semaines très animées, comme l’explique la directrice générale Mélisa Morissette, accompagnée de Sara Legault et d’Émilienne Delorme, deux précieuses membres de l’équipe.

Elles ont ainsi confirmé que le musée sera l’hôte, lors des prochaines Journées de la culture, d’un spectacle musical (présenté le 28 septembre à 13 h 30) et de contes autour du feu (le 29 septembre à 13 h 30). Pour profiter des dernières journées du mois de septembre, les deux activités sont présentées à l’extérieur, autour d’un feu. Pour ce qui est des contes, on a fait appel à un conteur de la région pour présenter ces histoires retrouvées dans la collection du Musée Laurier. Ces deux activités sont offertes gratuitement en passant.

« Nous avons également préparé des événements qui amèneront les gens au musée le soir », indique la directrice générale Mélisa Morissette. Celle-ci a en effet indiqué que la dynamique équipe en place a choisi de ne pas s’imposer de limites et prépare ainsi une panoplie d’activités qui intéressera différents publics.

Le mois d’octobre sera particulièrement occupé. Lors de la Balade gourmande, les 5, 6, 12 et 13 octobre, la maison de Wilfrid Laurier accueillera les visiteurs et leur proposera différents objets, dont certains reliés au thé (dont une dégustation) qu’on peut désormais prendre dans le musée (sous réservation). Il s’agira pour le lieu d’une première participation à cet événement touristique hautement fréquenté et qui permettra de faire connaître l’endroit encore davantage. 

L’étrange et le mystérieux au musée

Aussi, tous les vendredis soir d’octobre, le Musée Laurier ouvrira ses portes pour une « Rencontre avec l’étrange ». À ce moment, les guides proposeront une visite différente des lieux qui eux aussi prendront des airs particuliers la noirceur venue. 

Histoires étranges et mystérieuses datant de l’époque de Laurier ainsi que des pratiques particulières de ces années victoriennes (spiritisme ou occultisme par exemple) seront racontées. Une visite bien spéciale pour les gens de 12 ans et plus. Il ne faut pas tarder à réserver sa place pour ces visites d’une heure (entre 19 et 22 h) qui suscitent déjà beaucoup d’intérêt.

Même chose pour les soirées mystères « L’art du crime » qui, elles, sont prévues les samedis d’octobre. Cette fois, il s’agit d’une activité d’enquête un peu à l’image des bien connus « meurtres et mystères ». Sauf qu’il s’agit du vol d’une toile de Suzor-Côté (qui fait justement partie de la collection du musée) qui a lieu à l’époque victorienne. « Le théâtre Parminou a rédigé une pièce à partir des recherches historiques. Les guides seront formés pour l’occasion », ajoute la directrice générale. Les participants, à qui on aura fourni des accessoires afin qu’ils incarnent bien leurs personnages, devront résoudre le crime. Il faut aussi réserver sa place pour y participer, et cela le plus tôt possible.

Toujours en octobre, le 31 plus précisément, le Musée Laurier soulignera l’Halloween entre 17 h et 20 h. Les gens, qui y viendront déguisés, pourront alors visiter les lieux gratuitement et recevront quelques friandises.

Et plus encore…

Comme si cela ne suffisait pas, l’équipe en ajoute encore en proposant, les jeudis du mois de novembre, le Ciné du Musée. Il y aura alors diffusion, à 14 h et 18 h 30, des quatre épisodes de la série Laurier, présentée en 1987 et mettant en vedette Albert Millaire. Une occasion de se replonger dans cette série télévisée appréciée de plusieurs et souvent réclamée du côté du musée. 

L’art demeure toujours bien présent également et deux ateliers seront offerts dans les prochains mois. Le 16 novembre, c’est un atelier de dessin d’observation guidé par Andrée-Anne Laberge qui sera offert à l’Hôtel des Postes cette fois. Des chevalets seront installés parmi l’exposition des œuvres d’Alfred Laliberté et les participants devront s’en inspirer pour leurs dessins. Et le 1er décembre, c’est la création d’une couronne en chiffon qui sera proposée. Puisque cette journée tombe le 1er dimanche du mois, l’accès à cet atelier sera offert gratuitement. 

Le 14 décembre en soirée, un concert de mandoline est au programme avec Jonathan Bélanger. Celui-ci proposera un répertoire tiré de l’époque de Wilfrid Laurier, bien entendu. Et le lendemain, Jonathan sera de retour pour une conférence à 13 h 30. Il abordera l’histoire de la mandoline et présentera quelques instruments de sa collection personnelle. Ce sera le moment d’en apprendre davantage sur cet instrument méconnu de plusieurs. 

L’équipe du Musée Laurier (et de l’Hôtel des Postes) fait donc des pieds et des mains afin d’offrir une variété d’activités et amener le plus grand nombre de personnes à s’approprier les lieux. Dans cette optique d’ailleurs, le lieu s’ouvre à des événements privés comme la 140e rentrée judiciaire du Barreau d’Arthabaska qui y a tenu une dégustation de champagne victorien il y a quelques semaines. « Mais ça peut aussi être un salon de thé pour un groupe ou une Rencontre de l’étrange », ajoute Mélisa.

Cette dernière souhaite fidéliser la clientèle régionale et l’encourager à venir régulièrement au musée. « Nous accueillons beaucoup de touristes, mais trop peu de gens d’ici », déplore-t-elle. La programmation est donc de plus en plus étoffée afin de répondre à la demande, mais surtout pour diversifier les offres. « Nous voulons cultiver la fierté du Musée », souhaite-t-elle.

La population peut d’ailleurs montrer son soutien notamment en devenant « Amis du Musée ». Ceux qui contribuent de cette façon auront en plus, dès le 16 octobre, l’occasion de venir gratuitement prendre le thé au Musée le mercredi après-midi. « Une occasion de réseauter, jouer aux cartes, jaser », ajoute-t-elle.

À tout cela on peut ajouter les visites scolaires qui ont été bonifiées afin d’offrir davantage aux jeunes visiteurs et d’axer le tout sur le programme pédagogique ou le Parcours art et nature qui s’organise avec la Ville de Victoriaville et qui permettra, entre autres, d’aménager le boisé derrière le musée. De même, des travaux totalisant 425 000 $ seront réalisés l’an prochain pour remettre en état les corniches, fenêtres et autres boiseries extérieures (sans oublier la véranda) du lieu culturel. Ainsi, pour le 150e anniversaire de la construction de la maison de Wilfrid Laurier, qui sera souligné en 2026, l’endroit se présentera sous son meilleur jour.

Comme si ça ne suffisait pas, du côté de l’Hôtel des Postes, on projette de reconstruire le bureau de poste, tel qu’il était à l’époque. « On a retrouvé les plans d’origine, jaunis », indique Mélisa. Ce grand projet nécessitera bien entendu la contribution des divers paliers gouvernementaux, mais aussi l’appui de la population. À cette reconstitution s’ajoutera un volet technologique et interactif qui permettra de faire vivre l’histoire aux visiteurs.

En attendant, l’Hôtel des Postes a révélé une belle surprise récemment. En effet, afin de réaliser des travaux de maçonnerie sur la façade, les ouvriers ont découvert en creusant la galerie d’origine en pierre menant à la fente à lettres. Une belle trouvaille qu’il faudra mettre en valeur.