Jaune : le nouveau spectacle de Daniel Grenier

Déjà quelques représentations de Jaune, le tout nouveau spectacle de l’humoriste originaire de Victoriaville, Daniel Grenier, ont eu lieu. L’artiste est très heureux de l’accueil des spectateurs et des critiques qui sont très favorables.

Il jouit d’ailleurs d’une belle couverture médiatique, se retrouvant dans différents médias ces jours-ci. En entretien téléphonique, le principal intéressé a expliqué qu’avec ce second spectacle solo (après J’adore en 2019), il allait encore plus loin dans son humour absurde.

Il faut dire que Daniel, depuis la fin des Chick’n Swell il y a bientôt dix ans, a recommencé une carrière, toujours dans l’humour. Cela l’a amené à jouer à de multiples reprises, si bien qu’il estime être celui qui est probablement le plus monté sur scène au cours des dix dernières années. « J’ai déjà fait 14 shows dans une fin de semaine », exemplifie-t-il.

Sa carrière solo l’a également amené à jouer dans des lieux différents, des opposés même. « J’ai fait le Centre Vidéotron puis le lendemain je jouais dans une maison privée », se souvient-il. Ainsi, son nouveau spectacle est à point, ayant été rodé maintes fois. « Et j’en suis fier. Je suis content du plaisir que j’ai à le présenter. Je ne pouvais pas aller plus loin dans le processus », ajoute-t-il.

Avec Jaune (sa couleur lorsqu’il était dans les Chick), il offre au public une succession de courts numéros lesquels s’appuient souvent sur différents objets ou jouets farfelus qu’il achète ici et là. « Je me casse toujours la tête pour trouver la joke la plus conne au monde », confie-t-il. 

Daniel a même, chez lui, une « pièce de la honte », où il remise les achats insolites qui ne passent pas le test du public, même après plusieurs essais. « Des fois le monde ne rit pas à une joke. Puis lorsque je la refais, ça rit au boutte. C’est bizarre l’humour », dit-il avec philosophie.

S’il n’a pas d’idée à savoir combien il a pu investir avec les années dans ces objets, il estime qu’une bonne somme d’argent y a été accordée. « Des fois j’investis et ça marche moins bien que prévu. Et aussi parfois roder des objets, c’est compliqué », soulève-t-il en faisant référence à une moto à essence qu’il a utilisée pour un numéro de 90 secondes qu’il a ensuite changée pour une électrique, mais qu’il doit tout de même transporter.

« Quand je vois un objet qui m’inspire, je l’achète et ensuite je trouve un gag pour l’utiliser », dit-il encore. Cela peut prendre quelques années comme il l’explique, prenant comme exemple un petit chat acquis il y a neuf ans et qu’il utilise dans son nouveau spectacle, lui ayant trouvé un chien comme compagnon…

Déjà 10 ans

S’il a commencé une seconde carrière d’humoriste il y a 10 ans, Daniel ne regrette rien. « À ce moment, j’ai cherché une nouvelle façon de faire de l’humour. Maintenant, je suis heureux quand je monte sur scène de faire rire les gens, d’avoir une complicité avec eux », apprécie-t-il. L’humoriste reçoit également des témoignages touchants de spectateurs à qui il parvient à faire du bien. Dans Jaune, il aborde aussi des sujets plus intimes, devenant même sérieux par instant. « Ça explique pourquoi l’humour absurde est important pour moi », souligne-t-il.

La tournée du nouveau spectacle débute tout juste, mais déjà plusieurs dates affichent complet, au grand plaisir du principal intéressé. Du côté de Victoriaville d’ailleurs, il s’arrêtera au Carré 150 le 28 octobre.

Somme toute, Daniel Grenier est aujourd’hui au sommet de son art, mettant à profit sa créativité tous les jours. Parce qu’en plus de ce nouveau spectacle, il propose en parallèle un spectacle entier de chansons en compagnie de François Roberge et de Jonathan Gauthier, deux gars de Victoriaville. « On a beaucoup de fun. C’est comme un trip d’ados et ils embarquent dans ma folie », indique-t-il.

Il annonce même le lancement d’un nouvel album de chansons d’ici quelques semaines qui s’intitulera « Pizza extra croûte ». « Je l’ai enregistré avec Danys Levasseur au studio Le vent dominant à Chesterville. Il a fait de beaux arrangements », apprécie-t-il.