Des portes ouvertes et un projet de four en argile

Le céramiste-sculpteur Daniel Martineau est un homme heureux. Malgré les vicissitudes de la vie, il continue de faire son chemin artistique tout en organisant des événements qui lui permettent de partager sa passion et aussi transmettre son savoir.

Le week-end prochain, il réalisera chez lui à Saint-Norbert une expérience en construisant, avec une douzaine de céramistes professionnels, intermédiaires et débutants, un four en argile. « Je ne connais personne qui a fait ça au Québec », lance-t-il.

Le projet se déroulera sur deux journées et devrait avoir permis, à la fin, d’avoir complété le four fait à partir d’argile, sable, paille et bran de scie, et même d’y avoir fait une cuisson (carbonisation). « Je le fais pour expérimenter et créer. Le four est en fait un prétexte à une rencontre de céramistes qui nous fera vivre de beaux moments », espère-t-il.

Il souhaite, en plus de la construction du four extérieur, que l’événement soit l’occasion de parler de la philosophie, des terres et glaçures, bref de tout ce qui entoure cet art. « C’est mon besoin de transmettre qui est derrière tout ça », croit-il.

L’expérience, si elle est réussie, lui donnera un four qu’il pourra montrer lors de ses deux journées portes ouvertes prévues les 28 et 29 septembre (en même temps que les Journées de la culture). En effet, pour la cinquième fois, il ouvre les portes de son atelier aux visiteurs lors de ces deux journées, et ce, entre 10 h et 17 h. En plus de voir tous les outils qu’il utilise dans son art, les gens auront l’occasion d’assister à des démonstrations de tournage et même d’essayer les deux tours qui seront à leur disposition pour l’occasion. « Ça faisait la file l’année dernière », confie-t-il.

Bien entendu, il en profitera pour montrer et vendre sa récente production. « J’aurai des pièces avec des défauts mineurs à vendre à 1 sou le gramme », annonce-t-il. Cela lui permettra de faire de la place dans ses étagères afin de poursuivre dans cet art qu’il apprécie encore et toujours. Du haut de ses 74 ans, Daniel a bien quelques petits soucis médicaux, mais rien qui lui enlève le bonheur de la céramique et la sculpture, lui qui mentionne avoir tourné son premier pot à l’âge de 13 ans. « L’argile m’a sauvé la vie à plusieurs reprises. C’est une matière fascinante », apprécie-t-il.

L’atelier de Daniel Martineau est situé au 110, 12e Rang Est à Saint-Norbert-d’Arthabaska.