Belmont : une magnifique folie inspirée de Diane Dufresne

Une vingtaine de chanceuses et chanceux ont eu l’occasion d’assister, mercredi (17 juillet) au Carré 150 de Victoriaville, à la générale publique du théâtre musical Belmont, cette fresque poétique, théâtrale et musicale inspirée de l’univers de Diane Dufresne.

Ils ont ainsi pu découvrir en primeur, avant la série de six représentations, ce spectacle intense et flamboyant qui met en vedette cinq femmes, représentant autant d’aspects de celle qui en est l’inspiration. La diva (Catherine Sénart), l’amoureuse (Hélène Durocher), l’artiste (Catherine Allard), la folle (Geneviève Alarie) et la petite fille (Laur Fugère) sont ainsi sur scène, pour une grande partie de la soirée en même temps, bien accompagnées de Pierre-Olivier Grondin qui, lui, incarne, entre autres, le clown, l’amoureux, l’ami et le narrateur ou même le maître de cérémonie. Le tout agrémenté, bien entendu, d’extraits du large répertoire de Dufresne qui vient donner tout son sens à ce théâtre musical.

Qu’on aime ou pas Diane Dufresne, qu’on la connaisse ou non (pour les plus jeunes), ce spectacle fait passer des larmes aux rires, grâce aux comédiennes et chanteuses qui démontrent le large spectre de sa personnalité. Un feu roulant d’émotions extrêmes ornementées de costumes simples au départ, mais de plus en plus élaborés au fil de la soirée. Chaque aspect de sa personnalité est mis de l’avant et les comédiennes par la même occasion, bien appuyées des autres qui deviennent alors choristes ou même accessoiristes. Il ne faut pas oublier la performance de Pierre-Olivier, bien présent tout au long du théâtre musical, qui est impressionnante tout en mettant en vedette les cinq facettes de la grande femme et chanteuse.

Le rythme est intense grâce aux chansons, aux danses et à la mise en scène qui permettent, à un certain moment, de découvrir les trois musiciennes (Lucie Cauchon, Juliette Leclerc et Véronique Bouchard) qui viennent même à l’avant dans une danse amusante avant d’être bien visibles derrière la scène.

Avec cette production élaborée, riche et fascinante, du Théâtre de l’Oeil Ouvert, partenaire du Carré 150 depuis quelques années, on découvre une femme complexe, mais entière à qui on fait, avec Belmont, un très bel hommage.

Présentant autant ses tourments que ses désirs et surtout cette envie de vivre pleinement et sans contraintes, les cinq femmes inspirent dans un décor simple, mais élaboré à la fois, grâce à cette fresque poétique, métaphorique et sensorielle, comme on l’annonce dans la description.

Il faut rappeler que l’idée de ce spectacle revient à Jade Bruneau qui en assure la mise en scène. Les textes sont signés par Laurence Régnier et la création musicale et les compositions originales sont attribuables à Audrey Thériault.

Il reste quelques places pour les représentations qui ont lieu les 18, 19, 20, 25, 26 et 27 juillet au Carré 150 à Victoriaville. Ensuite, Belmont prendra la route vers Laval avant d’entamer une tournée à travers le Québec.