« Alfred Laliberté – Mémoires d’autrefois » : une exposition qui intègre hier à aujourd’hui
Jusqu’au 14 janvier, le musée de l’Hôtel des Postes présente une exposition à saveur locale qui met en vedette une quarantaine de sculptures d’Alfred Laliberté qui sont accompagnées de témoignages de personnes aînées de la région.
Intitulée « Alfred Laliberté – Mémoires d’autrefois », l’exposition s’est mise en branle le 16 juin et propose aux visiteurs un retour dans les métiers, coutumes et légendes d’autrefois. Il s’agit d’une belle occasion pour tous de venir au musée et de découvrir comment on vivait jadis, en plus d’avoir la chance de voir de près des œuvres de l’artiste célèbre et originaire de Sainte-Élizabeth-de-Warwick, Alfred Laliberté.
D’ailleurs, l’exposition est sous la présidence d’honneur de la Fromagerie du Presbytère installée dans cette petite municipalité et dont Jean Morin, bien connu de tous dans la région, est copropriétaire.
Deux étages complets sont réservés à cette exposition intéressante autant artistiquement qu’historiquement. En effet, pour les plus jeunes, ce sera l’occasion de découvrir des métiers qui sont aujourd’hui disparus, comme celui de creuseur d’auge ou de draveur, par exemple, et pour les plus vieux de revivre des souvenirs.
Et en admirant les sculptures du grand artiste Laliberté (des plâtres patinés en majorité) provenant de la collection de la Société du Musée Laurier, les visiteurs pourront, en numérisant le code QR (des tablettes avec écouteurs sont disponibles et une salle multimédia à l’étage présente les vidéos en boucle pour ceux qui sont moins habiles avec la technologie), avoir accès à un témoignage d’une personne aînée de la région en rapport avec elles. Ainsi, en partant d’un projet de médiation s’est développée une exposition intéressante et qui permet d’intégrer de belle façon hier avec aujourd’hui.
Il faut préciser qu’environ 80 personnes ont été rencontrées pour réaliser les vidéos et que presque tous les plâtres présentés, sauf celui avec le loup-garou on le comprendra, s’accompagnent d’un témoignage, rapportant comment on faisait tel travail ou tâche ou encore comment on vivait au début du siècle passé.
S’ajoutent à cela quelques photographies afin de mieux présenter Alfred Laliberté, ainsi que quelques toiles (moins connues) signées par l’artiste lui-même qui sont elles aussi associées au thème.
Puis, dans le passage menant à l’étage, il ne faut pas manquer de s’arrêter afin d’apprécier les pochades (petits formats exécutés rapidement), accompagnées d’objets d’époque, qui sont exposées et que l’on a rarement l’occasion d’apprécier.
Pour présenter cette importante exposition, beaucoup de travail a été nécessaire, notamment pour la restauration des plâtres présentés. En effet, la technicienne aux collections, Audrée Marcoux, n’a pas ménagé les efforts afin de restaurer les pièces présentées, documentant le tout et permettant ainsi une conservation à long terme.
Son travail s’est ajouté à celui de Jérôme Parenteau, qui s’est occupé de la partie de la recherche historique et des panneaux explicatifs afin de bien mettre en contexte tout ce projet artistique. S’est ajouté à cela l’implication de Sara Legault, maintenant directrice de la muséologie, qui a mis en œuvre et chapeauté le tout, accompagnée depuis la mi-mai de la nouvelle directrice générale, Mélisa Morissette. En bref, toute l’équipe du Musée Laurier a mis la main à la pâte afin de proposer une exposition qui n’a rien à envier à celles présentées dans les grands musées.
« Alfred Laliberté – Mémoires d’autrefois » présente ainsi des mémoires, des souvenirs et se veut une belle façon de transmettre les connaissances et savoirs du passé. Des métiers du bois en passant par l’alimentation, le textile, les traditions religieuses et même les légendes d’autrefois, cette exposition met en valeur le passé de très belle manière.
Elle offre une belle occasion à ceux qui n’ont jamais mis les pieds à l’Hôtel des Postes de découvrir d’agréable façon ce lieu qui fait partie de l’histoire régionale, mais également d’en apprendre davantage sur la vie de tous les jours à une époque où tout (ou presque) était fait à la main. L’invitation est particulièrement lancée aux groupes scolaires puisqu’il est question, entre autres, de l’histoire de l’art, de celle du Québec et du Canada, des métiers et des gens.