Qu’est-ce que le revenu minimum garanti viable pour tous?

Les discussions pour un revenu minimum garanti ne datent pas d’hier. Au Canada, on peut penser à l’expérience Mincome du Manitoba, ayant eu lieu plus précisément dans la ville de Dauphin, de 1974 à 1978. 

Un programme qui permettait aux prestataires de recevoir « un revenu similaire à

l’aide sociale à l’époque ». L’augmentation de la fréquentation scolaire et la diminution des hospitalisations confirment aussi l’avantage qu’un tel programme pouvait apporter à ces personnes.

Comment ça fonctionne?

Plusieurs propositions de revenu minimum existent. Un programme de revenu minimum garanti devrait être un paiement régulier fait à chaque personne, peu importe sa situation, lui permettant de répondre à ses besoins. Qu’on parle d’impôt négatif ou d’allocations universelles, il est primordial que le revenu minimum garanti permette efficacement de sortir de la pauvreté et non seulement de couvrir ses besoins de base. On parle d’un revenu permettant de couvrir, en plus des besoins de base, les soins de santé (ex. dentiste, optométriste), un véhicule ou un transport alternatif et les assurances.

Nous croyons aussi que tous devraient avoir accès à leur autonomie. C’est pourquoi les montants alloués ne devraient pas avoir d’usage défini. Chacun doit demeurer libre de faire ses choix.

Baisse des personnes à l’emploi?

Une crainte souvent nommée quand on parle de revenu minimum garanti est l’augmentation des personnes sans emploi. Dans les exemples concrets cités dans l’étude « Revenu minimum garanti : trois études de cas » publié par l’IRIS, on découvre que le taux d’emploi demeure assez stable ou augmente, malgré l’implantation d’un revenu garanti. La participation à la vie citoyenne et sociale ayant une grande importance, plusieurs personnes choisissent de demeurer à l’emploi.

Dans ces expérimentations, on remarque aussi que les études sont facilitées. Permettant à tous une chance égale de s’instruire et de participer activement à la société par la suite. Prendre soin d’un proche dont la santé décline ou d’un enfant avec des problèmes de santé deviendrait aussi une option envisageable pour plusieurs personnes qui ne peuvent présentement se le permettre, faute de revenus viables.

Peu importe comment il est nommé, le principe de fond reste le même, sortir les gens de la précarité et leur redonner autonomie et dignité. C’est pourquoi l’ACEF des Bois-Francs reste attentive à chaque projet ou étude permettant d’avancer ce sujet important.

L’équipe de l’ACEF des Bois-Francs