Une nouvelle ligne de transport d’électricité sera construite à partir du poste de Saint-Adrien-d’Irlande
Hydro-Québec a dévoilé lundi son plan dans le but de développer et de renforcer son réseau de transport d’électricité dans la province. Trois axes seront notamment priorisés dans une première phase : Côte-Nord, Appalaches-Bas-Saint-Laurent et Vallée-du-Saint-Laurent. Une nouvelle ligne à haute tension de 735 kilovolts, d’une longueur de 260 km, devrait en effet relier la région de Rivière-du-Loup–Témiscouata au Bas-Saint-Laurent au poste des Appalaches situé à Saint-Adrien-d’Irlande en Chaudière-Appalaches.
Aucun tracé de ligne n’a encore été défini à ce stade-ci, mais le début des travaux est prévu pour 2029 avec une mise en service en 2034. Le tracé à l’étude touche plusieurs municipalités de Chaudière‑Appalaches, du Centre‑du‑Québec (municipalité d’Inverness) et du Bas‑Saint‑Laurent. L’objectif est d’exploiter le potentiel énergétique de l’Est du Québec, notamment celui de l’éolien.
La société d’État a amorcé des consultations auprès des différentes parties prenantes, soit les représentants et les représentantes des Premières Nations, des MRC, des municipalités et de plusieurs regroupements régionaux. Cette démarche a pour but de présenter les axes à l’étude et les projets planifiés, d’approfondir la connaissance des milieux d’accueil et de recueillir les préoccupations. Hydro-Québec a indiqué que l’acceptabilité sociale et environnementale des projets sera au cœur de ses priorités.
Cette annonce s’inscrit dans le cadre du Plan d’action 2035. On prévoit que d’ici là, la province aura besoin de 8000 à 9000 mégawatts de puissance additionnelle. Le projet global nécessitera des investissements de 50 milliards $ et permettra d’ajouter 5000 km en lignes de transport à son réseau déjà existant comptant 34 000 km.
« Pour réussir la transition énergétique, nous devrons non seulement mieux consommer, mais aussi produire plus d’électricité. Cette nouvelle énergie devra ensuite être transportée jusqu’à nous. Ce grand chantier d’amélioration du réseau de transport est bien plus qu’une réponse technique à un besoin d’infrastructures. C’est un pilier de la décarbonation pour un avenir où le Québec restera un leader en énergie propre », a expliqué par voie de communiqué la vice-présidente exécutive et cheffe de l’exploitation et des infrastructures d’Hydro-Québec, Claudine Bouchard.
Selon la société d’État, il s’agit du plus grand chantier de transport d’électricité des dernières décennies.