Une douzaine d’élèves du primaire ne pourront aller dans leur école de quartier

Une douzaine d’élèves du primaire sur les 8000 que regroupe le Centre de services scolaire des Bois-Francs ne pourront fréquenter leur école de quartier ou de village lors de la prochaine rentrée scolaire.

C’est le cas, par exemple, de deux élèves de Notre-Dame-de-Lourdes qui devront faire leur entrée à la maternelle dans une école de Plessisville plutôt qu’à l’école de leur territoire.

Depuis quelques années déjà, les enfants des villages de Notre-Dame-de-Lourdes et de Villeroy sont regroupés au même endroit, soit à l’école Centrale de Villeroy pour la maternelle, 1re et 2e année et à l’école Notre-Dame de Notre-Dame-de-Lourdes pour ceux de la 3e, 4e, 5e et 6e année.

En principe, ces deux élèves auraient dû se retrouver à l’école de Villeroy. « Pour un milieu comme Villeroy, le nombre maximum d’élèves que nous autorise la convention collective en maternelle est de 18. Nous avons donc deux élèves en situation de surplus. C’est le pire scénario que l’on peut envisager puisqu’avec trois élèves de plus, il nous aurait été possible d’ouvrir une seconde classe de maternelle à Villeroy », explique le directeur général du Centre de services scolaire des Bois-Francs, Alain Desruisseaux. « Mais, tout peut encore bouger selon les nouvelles inscriptions ou nouveaux départs d’ici le 27 août. »

Comme l’explique M. Desruisseaux, ce n’est pas nécessairement la durée du trajet que devront faire les deux élèves qui font l’objet du transfert de Lourdes vers Plessisville qui déplaît à leurs parents, puisqu’en termes de déplacements d’autobus, c’est l’équivalent, mais bien le fait d’être retiré de leur milieu. « Ils auraient souhaité que leur enfant reste là où il aurait dû aller. »

Il a expliqué que ces deux élèves ont été identifiés en fonction de la distance les séparant de l’école où ils devaient aller et de celle qui a de la place afin de les accueillir.

« S’il y a l’arrivée d’un troisième élève en surplus, nous pourrons ouvrir une deuxième classe de maternelle. Puis, s’il y a des départs, on pourra également rappeler les élèves concernés », précise M. Desruisseaux.

Quant aux élèves concernés par un déplacement, le directeur général mentionne que ce ne sera pas plus que pour une année scolaire. Cela s’applique aussi pour ceux des écoles primaires de Victoriaville, Plessisville, Princeville ou Warwick qui ont des cas similaires cette année. « Dès l’année suivante, on peut les ramener à leur école de quartier ou de village s’ils le désirent. Ce sera le tour à d’autres élèves d’être déplacés si la situation l’exige. On ne déplace pas un élève de son école de quartier plus d’une fois, à moins d’une situation vraiment particulière. »

En désaccord

Le conseil municipal de Notre-Dame-de-Lourdes a d’ailleurs été saisi de la situation concernant les deux élèves de sa municipalité et a même adopté en séance du conseil une résolution pour demander au Centre de services scolaire de réviser sa décision.

« C’est une situation qui nous déplaît d’autant plus qu’on fait de gros efforts pour attirer de nouvelles familles chez nous et garder nos écoles ouvertes », explique le maire Jocelyn Bédard qui ne souhaite toutefois pas déclencher une guerre contre le Centre de services scolaire.

« Nous savons que la direction fait son possible et qu’elle doit travailler avec le financement disponible. Pour notre part, nous continuons à regarder des solutions pour aider nos familles. Le dossier n’est pas encore fermé. Nous cherchons à trouver l’élève manquant pour qu’on puisse ouvrir une deuxième classe », indique M. Bédard.