Un haut taux de taxes à Victoriaville
VICTORIAVILLE. Si le taux de taxation de la Ville de Victoriaville est l’un des plus hauts parmi les villes québécoises de 25 000 habitants et plus, reste que la charge fiscale moyenne de ses contribuables figure parmi les moins lourdes.
C’est ce que démontre le portrait «Bien choisir sa ville : les villes les moins taxées au Québec» produit par Publimaison.
Ainsi, Victoriaville se situe au sixième rang des 45 villes où le taux est le plus élevé, elle qui le fixe à 1,09 $ par cent dollars d’évaluation. Cinq autres villes imposent un taux plus élevé : Saint-Georges, Thetford Mines, Sorel-Tracy, Shawinigan et Trois-Rivières.
Par contre, elle se situe au huitième rang des villes où la charge moyenne est la plus basse, à 1707 $, derrière des municipalités comme Mirabel (1386 $), Lévis, Alma, Salaberry-de-Valleyfield, Drummondville, Rimouski et Saint-Eustache.
Ce qui fait toute la différence, c’est la valeur moyenne des propriétés. Et Victoriaville compose avec une assiette de 156 639 $, l’une des moins riches du palmarès. Seules Thetford Mines et Shawinigan ont des valeurs moyennes plus basses que Victoriaville.
Par ce palmarès où l’on considère les taux de taxation, la valeur moyenne et la charge fiscale, Publimaison a voulu présenter un portrait plus juste pour l’acheteur qui cherche la ville la plus avantageuse. Parce que le seul taux de taxes ne fait pas foi de tout.
À Victoriaville, la trésorière Catherine Ouellet et le coordonnateur de la division des communications Charles Verville soutiennent que ce rare tableau prenant en compte des données très récentes (celles de 2015) conforte l’exercice de comparaison fait annuellement par la Ville.
«Année après année, on constate que la charge nette du contribuable se situe toujours sous la moyenne», note M. Verville.
Ce que ce palmarès démontre, par ailleurs, c’est que l’accès à la propriété est plus facile à Victoriaville qu’ailleurs, en raison de l’évaluation foncière, observe Catherine Ouellet. «Pourquoi la valeur est toujours plus basse qu’ailleurs? Je ne saurais le dire, ça va avec l’offre et le marché. Mais ça finit par être intéressant pour l’acheteur qui profitera de coûts avantageux et d’une charge fiscale nette moindre qu’ailleurs.» Une évaluation moyenne plus basse favorise l’acheteur qui pourra se payer une plus grosse maison que s’il habitait à Brossard par exemple où la valeur moyenne est de 350 672 $. Là, malgré un taux de taxation beaucoup moins élevé qu’à Victoriaville (à 0,63 $), la charge moyenne est à 2234 $.
Il est normal que, en raison de l’étroitesse de son assiette fiscale, les taux de taxation soient plus élevés à Victoriaville, explique Mme Ouellet. «C’est une règle de trois. La Ville a besoin d’aller chercher les revenus qui lui sont nécessaires parce qu’il lui en coûte le même prix qu’ailleurs pour les services de sécurité publique ou pour la voirie», dit encore la directrice des ressources matérielles et financières.
Et ce sera une décision «politique» que d’abaisser, d’ici 2017, le taux de taxes foncières sous la barre du 1 $ comme le maire le souhaite à la faveur du nouveau rôle. «Pour cela, la Ville aura des choix à faire», souligne-t-elle.
Elle dit que Victoriaville occupe une belle place au palmarès et qu’elle est à diversifier ses sources de revenus. «On a ajusté les coûts des services de loisirs que l’on offre aux non-résidents. Des villes comme Shawinigan et Drummondville s’inspirent de nos méthodes.»
Si le palmarès fournit de bons indicateurs, reste que des données manquent, comme le taux d’endettement, ajoute l’analyste financière.
Publimaison a également exclu de son palmarès les taxes spéciales liées à l’aqueduc, l’égout, les collectes de matières résiduelles.
On peut le consulter au http://blog.publimaison.ca/fr/meilleures-villes-taxes-municipales/.