Un compromis pour L’Eau vive
VICTORIAVILLE. Tout indique qu’à la rentrée scolaire 2015-2016, deux des sept classes de l’École communautaire L’Eau vive s’installeront pour l’année dans les locaux de l’Église baptiste évangélique de la rue Saint-Paul à Victoriaville. Un compromis, une solution «raisonnable» en attendant de trouver une meilleure clé… et permanente, commente un des parents, Boris Déry.
Lors de sa séance d’ajournement lundi soir, le conseil des commissaires de la Commission scolaire des Bois-Francs (CSBF) a ainsi adopté ce projet de location, qu’elle soumet dès maintenant à la consultation, le processus devant culminer vers la fin du mois d’avril.
Les autorités scolaires ont renoncé à l’idée de déménager L’École communautaire L’Eau vive à l’École secondaire Monique-Proulx de Warwick. Cette hypothèse avait provoqué la grogne tant des parents que du Syndicat de l’enseignement des Bois-Francs. Le gros des quelque 130 enfants (87 familles) provenant de Victoriaville, les parents préféraient que l’École reste dans les limites de Victoriaville.
Créée il y a 15 ans, l’Eau vive, une école dont le projet particulier s’appuie sur la pédagogie Waldorf, loge à l’enseigne de l’École La Myriade J.-P.H. Massicotte. Les deux se trouvent maintenant à l’étroit sous le même toit. Depuis plusieurs mois, tant du côté de l’Eau vive que de la CSBF, on cherche une solution.
Pour l’heure, c’est une solution temporaire que l’on a trouvée afin de donner plus d’espace à la clientèle croissante de L’École La Myriade J.P.H. Massicotte, celle de déménager deux des classes de l’Eau vive. C’est cette dernière qui décidera lesquelles elle veut installer à l’Église baptiste évangélique, a répondu le directeur général de la CSBF, Daniel Sicotte.
Plusieurs emplacements
Cette idée de louer des locaux rue Saint-Paul, à quelques bâtiments de La Myriade, a été proposée par Boris Déry.
Également prof au cégep de Victoriaville et citoyen engagé, il raconte les échanges et les démarches effectuées pour implanter L’Eau vive quelque part sur le territoire de Victoriaville. Plusieurs emplacements ont été envisagés, même l’ancien IGA sur le boulevard des Bois-Francs Nord et l’église Saints-Martyrs plus difficilement «convertible», soutient M. Déry.
Le Complexe Sacré-Cœur a aussi été envisagé. «Un bâtiment intéressant, un site enchanteur alors que la pédagogie Waldorf branche les enfants sur la nature, avec la cafétéria et le gymnase à proximité. L’endroit idéal», décrit M. Déry. Le hic, c’est que pour un certain temps, les classes auraient été dispersées dans le vaste bâtiment, dont une partie est toujours occupée par les Frères du Sacré-Cœur.
Et c’est un bail à court terme que l’on voulait signer, les parents caressant toujours le projet… ou le rêve d’un bâtiment en propre.
M. Sicotte a précisé que la recherche d’un emplacement avait été compliquée justement parce qu’on souhaitait une entente à court terme et que la solution de louer des locaux à l’Église baptiste évangélique était celle qui avait le moins d’«impact», tant sur les écoliers qui pourront bénéficier des services dispensés par La Myriade qu’en termes de coûts, le loyer étant abordable.
Dans la salle du conseil, des parents ont posé quelques questions, voulant s’assurer que l’environnement des écoliers soit laïc et qu’ils puissent s’exprimer comme ils le font dans leur classe.
«Parce que l’École communautaire n’est justement pas une école religieuse comme certains le pensent. C’est une étiquette qu’on lui accole à tort. D’autres pensent qu’il s’agit d’une école privée», dit M. Déry.
Il déplore justement que l’école soit si peu connue, fasse l’objet de si peu de promotion. «Sur le formulaire d’inscription, elle n’est qu’une petite case sur un formulaire», déplore-t-il.
Il énonce ce projet que L’Eau vive puisse avoir son bâtiment, son enseigne bien visible, tout en conservant son statut d’école publique. «Avec un lieu à elle, il serait plus facile d’en faire la promotion.»
Et le CAP à Princeville
Lors de la même séance d’ajournement, le conseil des commissaires a aussi lancé le projet d’installer le Centre d’aide personnalisé (CAP) à l’École Sainte-Marie de Princeville. Pas pour la prochaine année scolaire, mais pour l’automne 2016, a précisé la présidente, Paulette S. Rancourt.
Actuellement, la quarantaine d’élèves du CAP fréquentent l’École secondaire Le Boisé de Victoriaville.