Technologie : les Québécois demeurent maintenant «branchés» jusqu’à 65 ans

La coupure générationnelle dans les usages d’internet et du numérique se situe désormais à 65 ans et plus au Québec.

C’est ce qui ressort du nouveau volet de l’enquête NETendances 2017 rendu public mercredi par le CEFRIO.

Pendant des années, l’utilisation des nouvelles technologies était clairement moindre chez les gens de 55 ans et plus, selon le vice-président aux communications et affaires corporatives au CEFRIO, Guillaume Ducharme.

Il ajoute que cette hausse de 10 ans s’expliquerait en partie par le vieillissement de la population, mais aussi par une plus grande aisance des personnes plus âgées envers la technologie.

Les adultes québécois continuent, par ailleurs, d’être de plus en plus connectés à internet.

Quotidiennement, c’est 93 pour cent des adultes québécois âgés de 18 à 34 ans qui accèdent à la toile, comparativement à 85 pour cent pour les 35 à 54 ans, 72 pour cent pour les 55 à 64 ans, et 58 pour cent des 65 ans et plus.

Claire Bourget, directrice principale, Recherche marketing au CEFRIO, observe que «c’est la diversité de l’usage qui vient distinguer les tranches d’âges : plus les adultes québécois sont jeunes, plus ils effectuent un usage varié du web, que ce soit pour le divertissement ou l’achat en ligne, autant que dans l’usage de services bancaires».

Il en est de même pour les services payants de visionnement en ligne et l’ouverture face à la possibilité de déposer un chèque en prenant une photo de celui-ci par le biais d’applications bancaires.

Face à l’ensemble de ces utilisations, il faut dire que seulement 24 pour cent des internautes québécois de 65 ans et plus qualifient «d’élevé» leur niveau de compétences sur internet. À l’opposé, les 18 à 34 ans sont 64 pour cent à l’évaluer ainsi.

Information

L’internet est le principal moyen utilisé par les adultes âgés de 18 à 34 ans (90 pour cent) pour accéder à de l’information journalistique ou à des nouvelles. De façon générale, ceux-ci y accèdent par le biais de sites web (60 pour cent), des médias sociaux (60 pour cent) ou d’applications mobiles (40 pour cent).

«Les personnes plus âgées continuent de préférer les médias traditionnels, ajoute Claire Bourget. C’est le cas pour 88 pour cent des 35 à 54 ans, 92 pour cent des 55 à 64 ans, et pour 97 pour cent des 65 ans et plus.»

Enfin, les adultes québécois âgés de 35 à 54 ans sont significativement plus nombreux à détenir une tablette (63 pour cent), suivis par les 55 à 64 ans (53 pour cent). Cet outil semble moins présent chez les 18 à 34 ans (46 pour cent) et les 65 ans et plus (45 pour cent).

Le CEFRIO accompagne les entreprises dans la transformation de leurs processus et pratiques d’affaires par l’appropriation du numérique. L’organisme de recherche et d’innovation est mandaté par le gouvernement du Québec afin d’agir comme accélérateur de la culture numérique.