Séance de la MRC : des citoyens préoccupés par le projet éolien

Trois citoyens ont pris la parole, à la période de questions de la séance de la MRC d’Arthabaska, pour exprimer leurs préoccupations vis-à-vis le projet éolien Arthabaska qui prévoit, à ce jour, l’implantation de 42 éoliennes à Sainte-Séraphine (30 éoliennes), Sainte-Élizabeth-de-Warwick (7) et Victoriaville (5).

« J’ai assisté à deux des trois séances d’information. Les gens ont été déçus et surpris aussi par le nombre d’éoliennes, a soutenu Johanne Allard. Il faut que les gens soient capables de vivre en paix et avec une tranquillité d’esprit. »

La Victoriavilloise a invité les élus à se montrer plus vigilants. « Si on prend soin des oiseaux, il faudrait aussi s’occuper des humains, a-t-elle exprimé, tout en faisant part de ses craintes quant à la valeur des maisons à proximité des éoliennes.

À cela, le préfet de la MRC d’Arthabaska et maire de Kingsey Falls, Christian Côté, s’est fait rassurant, tout en citant le cas de Saint-Michel en Montérégie. « Trois rôles d’évaluation ont été déposés depuis qu’ils ont des éoliennes.  Les résidences n’ont subi aucune perte de valeur. Elles ont même augmenté comme les autres », a-t-il fait savoir.

Résident de Sainte-Élizabeth-de-Warwick, Pierre-Paul Leblanc, de son côté, a jugé irréaliste de parler de « zéro perte nette » avec le projet éolien. « Chez nous, à Sainte-Élizabeth, on va perdre des terres et du boisé. L’appellation zéro perte nette devrait être révisée », a-t-il souligné.

Le préfet a répliqué en affirmant maintenir le cap. « On maintient nos engagements. En pourcentage, il n’y aura pas de perte. On veut compenser le plus près possible, mais à tout le moins sur le territoire de la MRC. Nous, les élus, on ne veut pas perdre ce qui est exploitable », a-t-il assuré.

Dernière à se présenter au micro, Chantal Marcotte a soulevé des préoccupations sur la santé des gens, disant craindre des impacts sur le sommeil, des impacts comme l’anxiété, le stress et les conflits interpersonnels.

« Mais il y a aussi la question du recyclage du matériel dans 30 ans », a-t-elle soulevé.

À la question sur la santé, Christian Côté a souligné que cela allait être abordé lors des audiences du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE). « Quant au recyclage, mis à part les pales des éoliennes, tout se récupère. Mais il y a du développement qui se fait dans le domaine », a conclu le préfet.