Rentrée collégiale : on vise 50% du temps en classe
À la rentrée d’automne, les étudiants du Cégep de Victoriaville peuvent s’attendre à passer 50% de leur temps en classe. L’autre moitié serait dédiée à la formation à distance.
«C’est le plan de match sur lequel on travaille, mais il nous reste beaucoup de réponses à obtenir», a fait savoir le directeur général Denis Deschamps, lundi soir, à l’occasion de la réunion virtuelle du conseil d’administration de l’établissement,
«On continue d’y travailler, a-t-il poursuivi. Les choses se précisent. Nous en sommes à travailler, par département, les différents plans de reprise des activités.»
Mais, a-t-il soutenu aussi, le plan de match «est pas mal terminé». «On souhaite avoir l’aval de la direction régionale de la santé publique», a-t-il dit.
Au cours des dernières semaines, les autorités collégiales ont été maintes fois interpellées au sujet de la préparation de l’automne. «On nous demandait comment on allait s’y prendre, tant au niveau des activités d’enseignement que des mesures sanitaires et de protection individuelle à mettre en place», a confié M. Deschamps.
La direction du Cégep entend communiquer la décision le plus rapidement possible à l’ensemble de son personnel. «On souhaite, au début de la session d’automne, se donner un temps d’adaptation pour nous permettre de bien démarrer les choses tant avec notre personnel qu’avec nos étudiants qui auront à vivre ce retour en classe», a fait savoir le directeur général.
Pas de formation à distance à temps plein
La clientèle étudiante a été sondée, a précisé le directeur des études, Christian Héon. Et le résultat a été on ne peut plus clair : les étudiants ne veulent rien savoir d’une formation à distance à temps complet. «On en tient compte, a fait valoir M. Héon, mais on ne peut pas tout contrôler. S’il y avait une deuxième vague forte (de COVID-19) et qu’on revienne tout à distance, ça peut être tough. Les étudiants nous ont dit ne pas vouloir vivre cela deux fois.»
Par ailleurs, la situation des étudiants étrangers, principalement la clientèle française, préoccupe. «Pourront-ils venir?», s’est demandé le directeur des études.
Il faut savoir, a renchéri Denis Deschamps, qu’ils auront la possibilité de débuter leur session à distance en France.
Mais il faudrait qu’ils soient présents, ici, au plus tard à la deuxième semaine de septembre.
Chose certaine, a fait valoir M. Héon, en réponse à une question d’une administratrice, une structure d’accueil est déjà bien en place pour accueillir les étudiants étrangers. «Ces étudiants sont informés et accompagnés. Et plutôt qu’une seule journée, ce sera une semaine d’accueil et d’intégration. On s’organise pour qu’ils aient toute l’information et qu’ils soient accompagnés», a-t-il indiqué.
Les inscriptions
Pour le moment, la pandémie ne semble pas avoir influencé les intentions de la clientèle étudiante.
«Présentement, les inscriptions vont bien. À l’heure actuelle, on a même une légère hausse en général», a souligné Christian Héon.
Mais on aura l’heure juste qu’en septembre.
Remerciements
Les derniers mois n’ont pas été de tout repos, mais le personnel du Cégep, de l’avis du directeur général, a accompli un travail extraordinaire. «Je suis extrêmement fier du Cégep de Victo, du personnel qui a travaillé sans compter les heures. Les profs ont travaillé extrêmement fort pour terminer la session. Ça n’a pas été facile. Ces gens ont été conciliants», a exprimé Denis Deschamps, ajoutant avoir reçu de nombreux témoignages de satisfaction.
Le directeur général a tenu à adresser ses remerciements à tout son personnel. «On peut être fier de la mobilisation de la communauté collégiale. Je lève mon chapeau au Cégep de Victo. Ça a été un travail de toute une communauté. On est tous fatigués, au bout du rouleau et on a hâte aux vacances. Mais c’est dans les moments de crise qu’on découvre la qualité des gens et comment ils sont capables de relever des défis. La COVID-19 nous a permis de voir de quel bois se chauffe le Cégep de Victo», a conclu Denis Deschamps.