Réforme fiscale : le député Rayes poursuit sa croisade

La rentrée parlementaire a été pour le moins animée à la Chambre des communes du Canada. Le débat central, sans surprise, a été le projet de réforme fiscale du gouvernement libéral. Le député de Richmond-Arthabaska, Alain Rayes, et ses homologues du Parti conservateur du Canada ont talonné le premier ministre Justin Trudeau tout au long de la semaine sur ce sujet.

Il faut dire que cette réforme fait grand bruit au Canada depuis plusieurs semaines. De nombreuses voix se sont élevées contre cette réforme qui vise particulièrement les agriculteurs, les professionnels ainsi que les entrepreneurs de la classe moyenne.

«Ce projet frappera de plein fouet la plupart de nos entreprises sur le plan fiscal. Les Libéraux ne s’attaquent pas aux paradis fiscaux dans leur projet, mais à tous nos entrepreneurs, professionnels et agriculteurs. C’est donc la presque totalité de notre économie régionale qui sera touchée. Trois députés libéraux ont même signifié leurs désaccords publiquement concernant la réforme au cours des derniers jours. Ce projet ne passe pas, tout simplement, même au sein du Parti libéral», a expliqué Alain Rayes.

Le ministre libéral des Finances, Bill Morneau, souhaite imposer plusieurs mesures fiscales qui pénaliseront considérablement les PME, les agriculteurs et les professionnels. «Il sera plus payant pour les entrepreneurs de vendre leur entreprise à des intérêts étrangers plutôt qu’aux membres de leur famille. Justin Trudeau prétend qu’il s’en prend aux riches avec cette réforme improvisée, mais ce sont les gens de la classe moyenne qui en feront les frais», poursuit le député de Richmond-Arthabaska et ministre du cabinet fantôme des Affaires intergouvernementales.

Cette bataille visant à freiner le gouvernement libéral n’est pas uniquement celle du Parti conservateur. Plusieurs organismes économiques influents s’opposent à cette réforme. C’est le cas, entre autres, de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, la Fédération des chambres de commerce du Canada, la Fédération canadienne des contribuables et plus de 35 autres associations regroupant 1,2 million de membres partout au pays. L’ancien ministre des Finances libéral John Manley, aujourd’hui à la tête du Conseil canadien des affaires, dit que cette réforme a déjà fait fuir d’importants capitaux hors du Canada.

«Les mesures fiscales en vigueur ont été mises sur pied pour favoriser l’investissement et faciliter le développement des entreprises. Elles ont aussi pour objectif de favoriser la création d’entreprises et d’emplois. La réforme rendra le pays beaucoup moins attractif pour les gens d’affaires. Certains m’ont dit qu’il songeait à établir leur siège social aux États-Unis si la réforme allait de l’avant. Non seulement le projet ne passe pas, mais le gouvernement libéral s’entête à ne pas consulter les gens du milieu», poursuit M. Rayes.

Le député de Richmond-Arthabaska assure que ses interventions à la Chambre des communes ne sont que la pointe de l’iceberg. La grogne étant de plus en plus vive chez les gens d’affaires de la région, Alain Rayes orchestre actuellement une vaste mobilisation pour signifier le désaccord au projet.

«Tous les jours, je reçois des dizaines de messages d’entrepreneurs, d’agriculteurs et de professionnels de notre région qui sont inquiets. Parce que oui, cette réforme frappera directement notre région. Ce ne sont pas les multinationales qui seront touchées, mais les commerces du coin et les gens d’ici. Au-delà du milieu agricole et celui des affaires, ce projet aura un effet négatif pour nos organismes communautaires et nos œuvres caritatives. Les gens d’affaires étant davantage imposés, ils devront faire des choix et couper dans les dépenses. Forcément, certains devront malheureusement réduire les dons qu’ils font aux organismes, ce qui est loin d’être souhaitable», souligne le lieutenant pour le Québec du Parti conservateur, qui promet de poursuivre cette bataille jusqu’au bout.