Réaction au rapport du Protecteur du citoyen

Le rapport annuel 2016-2017 du Protecteur du Citoyen est accueilli positivement par le regroupement des ressources résidentielles de la Mauricie et du Centre-du-Québec (3RMCQ –SCFP) pour les recommandations qu’il a émises afin de répondre adéquatement aux besoins des usagers en déficience intellectuelle/santé mentale et à l’amélioration de l’accessibilité à l’hébergement.

Cependant avec au moins 5 ans de retard sur les constats déjà dénoncé par le 3RMCQ-SCFP à maintes reprises, publiquement ainsi qu’aux différents ministres de la Santé qui se sont succédé, incluant le Dr Barrette, ministre actuel de la santé et des services sociaux. L’un des
constats qu’il en fait, c’est que les diverses structures de protection du citoyen sont très lourdes et inefficaces.

Le 21 octobre 2016, le Regroupement des ressources résidentielles de la Mauricie/Centre-du-Québec s’adressait, au Dr Gaétan Barrette, ministre de la Santé et des Services sociaux, en lui présentant une requête l’enjoignant de tenir une commission d’enquête publique sur le fonctionnement des Centres de réadaptation, aujourd’hui intégrés aux CISS ou CIUSS.

Une telle demande avait été déposée en 2007 via une pétition provinciale. Cette demande était appuyée symboliquement par plus de 300 000 personnes, d’une centaine de municipalités et de MRC du Québec. M.  Hébert, président du 3RMCQ – SCFP demandait au ministre de faire toute la lumière sur le vrai visage des services offerts dans notre réseau d’hébergement. «Situations d’abus de pouvoir, d’intimidation et de maltraitance organisationnelle. Nous n’avons aucune tribune pour dénoncer la culture de l’incompétence et la Loi de l’Omerta.  Le ministère
ne veut rien entendre, les gestionnaires des CISSS ne veulent rien voir et les divers intervenants ne veulent pas parler – Les trois singes de la sagesse ! »

« Les voeux pieux du Protecteur du citoyen ne sont que des recommandations qui sont à l’antipode de notre réalité. Notre réseau compte plus de 315 ressources résidentielles et déjà plus de 25 ressources ont déjà fermé leurs portes depuis le début de cette année. Une année
record et l’année n’est pas encore finie ! Plusieurs de nos membres souffrent également de « burn out » qui se sont vue forcer l’intégration d’usagers qui se rapprochent du milieu carcéral ou des CHSLD sans avoir les ressources matérielles, humaines et financières adéquates », toujours selon Pierre Hébert.

Double discours : Alors que Mme Marie Rinfret, protectrice du citoyen recommande l’amélioration de l’accessibilité de notre réseau de l’hébergement, le CIUSSS MCQ annonçait il y a moins d’un an, la fermeture de 58 ressources et de 240 places dans notre seule région ? Et ce, afin de rencontrer les cibles établies selon le plan d’action en santé mentale (PASM 2016-2020) qui se base sur un ratio de 70 places pour 100 000 habitants. Quel sera le sort du 71ième usager ? C’est la question que le 3RMCQ – SCFP attend toujours du président directeur
général du CIUSSS MCQ, monsieur Martin Beaumont.

Le président du 3RMCQ – SCFP confirme que ce dossier n’est plus un dossier administratif, juridique ou syndical, mais bien un dossier politique. Il est temps de cesser les « recommandations » . Il faut agir rapidement. Le Québec doit se doter d’une vraie police avec des dents pour contrer les abus sous toutes ses formes afin de protéger la clientèle contre le « système » et les établissements publics « délinquants ». M. Pierre Hébert, en plus d’assumer la présidence du réseau d’hébergement adulte de la Mauricie et du Centre-du-Québec ; est également co-propriétaire d’une ressource qui héberge 4 personnes polyhandicapées, avec son épouse Johanne Therrien, inf.