Québec solidaire revendique le droit à la déconnexion
À l’heure où les Québécois sont de plus en plus nombreux à travailler de la maison, il est temps plus que jamais d’encadrer le droit à la déconnexion, selon le responsable pour Québec solidaire en matière de travail, Alexandre Leduc. À ce sujet, le député d’Hochelaga-Maisonneuve a déposé mercredi un projet de loi à l’Assemblée nationale afin d’obliger les employeurs à élaborer une politique de déconnexion dans leur milieu de travail.
«La pandémie a brouillé les frontières entre vie personnelle et travail, qui étaient déjà mises à mal par la présence grandissante de la technologie dans nos vies. En ce moment, une personne sur deux fait du télétravail au Québec et le sentiment d’être constamment au boulot est plus présent que jamais chez les travailleurs. Or, la loi n’est pas équipée pour répondre à cette réalité. Le gouvernement ne peut pas dire d’un côté de la bouche vouloir favoriser la technologie et le travail et, de l’autre, ne pas encadrer le droit à la déconnexion. L’un ne doit pas aller sans l’autre», fait valoir M. Leduc.
Le projet de loi présenté par le député d’Hochelaga-Maisonneuve est calqué sur un projet similaire présenté en 2018 par son collègue Gabriel Nadeau-Dubois. Il obligerait les employeurs à adopter une politique de déconnexion pour l’ensemble de ses salariés.
Pour le député solidaire, il n’est pas question d’imposer un cadre uniforme, mais bien de s’assurer que chaque salarié est protégé dans son droit de déconnecter du travail.
«Le but n’est pas d’imposer une règle mur à mur, mais de confier à chaque employeur la responsabilité d’élaborer sa propre politique de déconnexion en fonction des besoins et des contraintes. La première étape, c’est de reconnaître qu’un changement de culture est nécessaire dans nos milieux de travail. Les employeurs doivent se demander si le texto à 23 h ou le courriel le dimanche matin est vraiment nécessaire. La réalité est peut-être différente d’un milieu de travail à l’autre, mais il y a une chose qui est pareille partout : le besoin des travailleurs et des travailleuses de tirer la plogue après leur journée de travail», a conclu le député solidaire.
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