Près d’une centaine de citoyens rassemblés pour la suite du monde

À l’invitation de sept organismes, près d’une centaine de citoyens ont pris part, vendredi soir à Victoriaville, à un rassemblement pour la suite du monde à l’instar d’autres événements du genre tenus à Drummondville et à Nicolet, notamment.

Réunis dans la salle de la FADOQ au 2, rue Drouin, les participants ont pu entendre des représentants de l’AGEPA, du comité Sauvons la sablière d’Arthabaska, de Mères au front Arthabaska-Érable, de l’AREQ Bois-Francs, de Solidarité Nord-Sud des Bois-Francs et d’un représentant du groupe de la Déclaration d’urgence climatique.

La situation actuelle nécessite le regroupement des citoyens. « Il est important que nous unissions nos voix autour des mêmes messages et de la même identité pour véritablement créer un rapport de force auprès des gouvernements sur la question de l’environnement », a indiqué Nancy Hubert, coordonnatrice de l’AGEPA, ajoutant que les décisions politiques actuelles nourrissent les crises sociales et environnementales et mettent en péril « l’avenir de nos enfants ». « Il est urgent de virer le navire de bord et d’agir concrètement en faveur de la justice environnementale », a-t-elle soutenu.

La lutte aux changements climatiques requiert une solidarité humaine, a plaidé Danielle Leblanc de Solidarité Nord-Sud des Bois-Francs. « L’accueil des autres sans égard à l’origine, à la couleur de peau et à l’orientation sexuelle, bref l’accueil de ceux et celles qui nous semblent différents est de la plus haute importance pour apprendre à mieux vivre ensemble. Nous avons besoin de cette solidarité humaine pour mener la lutte aux changements climatiques », a-t-elle exprimé.

Les membres de l’AREQ Bois-Francs se disent aussi préoccupés de ce qui se passe dans la société en général et s’inquiètent de la dégradation de l’environnement. « Nous souhaitons cette transition énergétique, écologique et sociale essentielle qui assurera un meilleur avenir à nos enfants et petits-enfants », a confié Dominique Bédard.

Citant un rapport de la commissaire au développement durable, la représentante de Mères au front Arthabaska-Érable, Johann Saucier a déploré que le fait que « des milieux humides et hydriques, bien que leur importance soit reconnue depuis plusieurs décennies, continuent d’être détruits ou perturbés, particulièrement dans le sud du Québec où les effets du développement liés aux activités humaines sont les plus notables ». « Nous exigeons des décideurs qu’ils fassent des choix courageux pour mener la société et nos enfants vers un avenir plus sécuritaire, écologique et juste », a-t-elle déclaré.

Sur une même lancée, la porte-parole du comité Sauvons la sablière d’Arthabaska, Audrey Murray, a fait valoir que ces milieux ouverts, comme la sablière, sont essentiels, selon elle. « Ils régulent les crues, filtrent l’eau, stabilisent les sols. Plus encore, a-t-elle dit, la sablière fait partie d’un corridor écologique, un réseau de zones naturelles connectées qui permet aux espèces de se déplacer librement entre différents habitats. »

Le projet immobilier proposé créera, à son avis, des problèmes multiples. « Plus de circulation, plus de pollution, plus d’émissions de gaz à effet de serre. Tout ça pour un projet qui ne respecte même pas les principes de durabilité de notre ville », a-t-elle lancé.

« Il est temps d’exiger du courage politique de la part de nos élus, a-t-elle poursuivi. La sablière mérite un statut de protection, tout comme le Boisé des Frères. Nous devons pousser nos décideurs à faire de ce lieu un symbole de ce que peut être le véritable développement durable. Citoyens et citoyennes, c’est à nous d’agir. Ensemble, faisons entendre nos voix, luttons pour environnement sain, luttons pour la suite du monde! »

L’un des organisateurs, Gilles Labrosse, se réjouit de la participation à l’événement qui a aussi permis d’entendre des artistes locaux, Suzanne Lainesse, Julie Morin et Alain Bourgeois qui a personnifié le légendaire syndicaliste Michel Chartrand.

« Nous espérions accueillir environ 25 personnes. Nous en avons eu près d’une centaine, 96 en fait, selon le décompte, dont le maire de Warwick, Diego Scalzo. Le message de se regrouper, de se faire entendre et d’agir a bien été véhiculé », a-t-il conclu.