Paroisse de Plessisville : une citoyenne expulsée de la séance publique
Fait assez inusité, une citoyenne a été expulsée de la séance publique du conseil municipal de la Paroisse de Plessisville, mardi soir (7 septembre). La scène s’est produite durant la période des questions.
Il faut dire que le maire Dubois avait passablement chauffé l’assistance (14 personnes du public admises en raison des règles sanitaires en incluant le journaliste) en répondant d’abord pendant plus d’une vingtaine de minutes à des questions avec de longs préambules qui avaient été adressées par courriel au conseil, surtout par son propre fils et le conjoint de la conseillère Claire Vigneault.
Lors de son intervention, Audrey Côté a d’abord reproché au maire d’avoir voulu monopoliser le temps consacré à la période de questions. Elle lui a également demandé pourquoi il ne répondait pas à ses propres courriels et à ceux de nombreux autres citoyens et pourquoi il n’avait pas lu leurs questions en séance publique.
Une légère prise de bec s’en est suivie avec le maire quelques minutes plus tard quand elle s’est fait sans doute un peu trop insistante envers la conseillère Isabelle Labranche pour obtenir réponse à ses questions, le maire n’ayant pas apprécié de se faire dire qu’il n’avait pas le droit d’intervenir dans la « discussion ». « C’est moi qui dirige le conseil et Mme Labranche vous a répondu, peut-être pas la réponse que vous auriez souhaité entendre », lui a-t-il dit alors que l’agent de sécurité, embauché par la Municipalité, a escorté Mme Côté à l’extérieur de la salle. La situation a déclenché un certain malaise parmi les personnes présentes.
Une offre bonifiée pour les loisirs ?
Concernant les loisirs, il a été permis d’apprendre qu’il en a coûté un peu plus de 11 600 $ à la Paroisse de Plessisville pour participer à l’étude Raymond Chabot Grant Thornton (RCGT).
Pour ce qui est de l’écart de 60 000 $ pour en arriver à une entente selon les exigences de la Ville, le maire Dubois a indiqué que cela représenterait un coût additionnel de 2,6% sur le compte de taxes des résidents de la Paroisse.
D’ailleurs, un autre résident a rappelé au maire qu’il y a actuellement une quarantaine de jeunes de la Paroisse qui ne se sont pas inscrits au hockey mineur pour la prochaine saison en raison des frais de non-résidents trop onéreux à assumer et lui a rappelé qu’il était minuit moins une pour régler le dossier des loisirs, du moins pour cette année.
Là-dessus, le maire Dubois a fait savoir que le conseil était à préparer une offre bonifiée à la Ville. « Nous avons beaucoup de pression pour régler ce dossier, mais ce n’est pas parce que le temps presse qu’il faut compromettre un processus qui établirait les bases pour le futur. Nous gardons espoir que ce dossier soit traité de façon objective et qu’on puisse en arriver à une entente loisirs. »
À la proposition de la conseillère Bélinda Drolet de majorer de 1300 $ à 1860 $ la somme versée en compensation pour les frais de non-résidents au niveau du hockey mineur et du patinage artistique, les membres du conseil l’ont rejetée majoritairement.
Finalement, en toute fin de séance, la conseillère Bélinda Drolet a annoncé aux membres du conseil municipal qu’elle avait porté plainte à la Commission municipale du Québec (CMQ) contre le maire Alain Dubois pour avoir subi de l’intimidation physique et verbale lors d’un événement survenu le 25 août dernier et qu’elle ne participerait plus aux séances du caucus.
Réaction de la citoyenne expulsée
La citoyenne expulsée de la réunion, Audrey Côté, en avait gros sur le cœur lorsqu’interrogée à l’issue de l’assemblée, à l’extérieur de l’édifice municipal. « M. Dubois veut contrôler toute l’information et je déplore cette situation. Il manipule également les chiffres et il en soutire ceux qui font son affaire. »
Mme Côté ajoute qu’elle est enseignante au cégep et qu’elle a l’habitude des décorum à respecter et aux procédures. « Le président de l’assemblée n’a pas tous les pouvoirs comme il le fait. Jamais, je n’ai vu qu’on empêche quelqu’un de s’exprimer. J’avoue que je me sentais vraiment sans ressources ce soir. »
Mme Côté en a profité pour ajouter qu’elle sera candidate comme conseillère dans le district 5 de la Paroisse de Plessisville aux prochaines élections municipales.