Morsure de chien : un citoyen demande des explications
Un résident de Victoriaville, Gaétan Roy, a interpellé le conseil municipal, mardi soir, à la suite d’un incident impliquant sa conjointe, mordue par un chien en après-midi le vendredi 3 septembre dans les sentiers du mont Arthabaska.
« Elle a contacté la Sûreté du Québec. On lui a fait savoir qu’elle ne couvrait pas ces plaintes-là. Alors, dans un tel cas, qui doit couvrir de tels événements? », a questionné le citoyen.
Le maire André Bellavance a d’abord rappelé l’entente de la Ville avec la Société protectrice des animaux d’Arthabaska (SPAA). « On a des inspecteurs qui patrouillent. À la demande d’ailleurs des membres du conseil municipal, on avait besoin d’une plus grande surveillance concernant les chiens sans laisse. Et on fait affaire avec la SPAA. Toutefois, il faudrait vérifier, mais quelqu’un qui se fait mordre peut, à ma connaissance, porter plainte à la Sûreté du Québec », a-t-il indiqué, précisant qu’il faudrait connaître la nature de la conversation avec la SQ.
Le citoyen, après consultation du règlement de la Ville, a fait valoir que l’application revient à la police. « Pourquoi donc la Sûreté du Québec refuse-t-elle d’intervenir quand une personne est mordue par un chien? », s’est interrogé Gaétan Roy.
Le maire a répondu que la Ville allait agir. « C’est une vérification que nous allons faire auprès de la Sûreté du Québec », a-t-il assuré, tout en rappelant la mission de la SPAA et son travail d’inspection, de vérification et d’intervention auprès des gens pour les sensibiliser au fait de tenir les chiens en laisse.
Par ailleurs, le citoyen verrait d’un bon œil, sans nommer les gens, la diffusion des attaques en guise de sensibilisation. « Ça peut inciter les propriétaires de chiens à être plus prudents et vigilants lorsqu’ils se promènent avec leur animal. Je vous soumets que vous devriez vous assurer qu’il y ait une publicité dans de telles situations », a soutenu M. Roy.
Mais tel n’est pas le rôle de la Ville, a fait valoir le premier magistrat. « Notre travail en matière de communications est de faire savoir aux gens l’existence du règlement obligeant les chiens en laisse. On ne peut lancer des noms. Quand des accusations sont portées, les médias font leur travail. Nous, on n’a pas à afficher des noms sur les poteaux. On a une mission de sensibilisation pour s’assurer que les gens respectent notre règlement », a expliqué le maire de Victoriaville.
Interrogé, par ailleurs, sur la gravité d’une morsure comparativement à certaines entorses au règlement, comme un feu extérieur en dehors de la période autorisée, André Bellavance n’a pas hésité. « Quelqu’un qui se fait blesser physiquement, c’est grave. Je suis d’accord avec vous. »
« Ne trouvez-vous pas ridicule une simple amende de 100 $ comme on retrouve dans le règlement? », a poursuivi le citoyen.
À cela, le maire Bellavance a fait savoir que le propriétaire d’un chien peut s’exposer à d’autres conséquences. « Si jamais des accusations sont déposées, les conséquences peuvent être plus graves. Les gens peuvent perdre leur chien », a-t-il dit.
Le conseiller municipal Alexandre Côté, qui assume la présidence du conseil d’administration de la SPAA, a renchéri, expliquant que dans des cas de morsure, l’organisme est mandaté pour évaluer l’animal. « Celui-ci est saisi par la SPAA pour ensuite être évalué par un vétérinaire accrédité. Puis, selon le risque de dangerosité de l’animal, il est soit remis à son propriétaire ou bien d’autres procédures sont entamées contre lui. Ce n’est donc pas seulement une simple amende de 100 $ », a-t-il fait remarquer.