Mont Apic : une résilience bénévole face à une saison difficile
Le Mont Apic a déposé un bilan financier au 30 avril 2024 qui montre un déficit opérationnel d’un peu plus de 100 000 $.
C’est ce qui ressort du rapport qui a été présenté par le conseil d’administration à ses membres lors de l’assemblée générale annuelle.
Les revenus se sont chiffrés à 405 091 $ alors que les dépenses ont atteint 506 841 $. Il s’agit d’un deuxième déficit consécutif pour la station, celui de l’année précédente se situant autour de 10 000 $.
Le président Sébastien Bélanger n’y est pas allé par quatre chemins pour expliquer ce déficit de plus grande ampleur. « Il nous manque près de 60 000 $ de revenus pour nos opérations de ski et glisse qui sont directement liées aux mauvaises conditions de la météo l’hiver dernier, notre station n’ayant ouvert que 16 journées par rapport à 32 l’année précédente. »
M. Bélanger ajoute que la station a également dû se conformer aux nouvelles normes de la Régie du bâtiment du Québec (RBQ) pour des travaux d’envergure auxquelles viennent s’additionner la toiture du chalet et la mise à niveau des remontées mécaniques pour plus de 70 000 $ en dépenses additionnelles. Il précise qu’il en a coûté aussi 12 000 $ de plus en assurances par rapport à l’année précédente, et ce, malgré une saison écourtée.
Le président croit que la pérennité de la station n’est pas en jeu à ce stade-ci, mais il est clair qu’elle devra compter sur l’appui financier de ses partenaires pour passer à travers cette mauvaise période. « Nous sommes à la recherche de solutions. »
Le projet d’enneigement artificiel pourrait d’ailleurs être une partie de cette solution. La station a déjà procédé à l’achat d’un canon à neige et construit un réservoir d’eau souterrain avec l’aide de subventions qui pourront lui permettre d’enneiger une partie de la pente-école et de la descente des tubes cet hiver.
« Tout ce que je peux dire là-dessus, c’est que c’est un dossier qui est très compliqué à réaliser compte tenu des exigences environnementales qui freinent le développement de notre projet. Nous avons même demandé l’aide du député Lefebvre pour qu’il transmette au gouvernement le message d’assouplir ses directives envers les organismes à but non lucratif comme le nôtre. »
Le maire de Plessisville, Jean-François Labbé, qui représente la MRC de L’Érable dans le dossier du Mont Apic, a réitéré, malgré les chiffres, tout son soutien au personnel bénévole de la station touristique et a souligné toute la résilience de ses membres qui, année après année, sont toujours présents pour assurer le fonctionnement de la station.
« Ma plus grande crainte est de perdre tous ces bénévoles qui se désâment pour le Mont Apic », a-t-il fait savoir. Il trouve lui aussi décevant le peu d’écoute du gouvernement à leur égard. « Mais, ça m’encourage de les voir tous encore présents à s’impliquer pour offrir ce type de loisirs à la population. »
M. Bélanger trouve évidemment très réconfortant de voir tout ce que les maires de la région ont fait pour la station au cours des dernières années. « Nous, comme bénévoles, croyons qu’il est important de garder une station de ski dans la MRC de L’Érable. Le jour où les maires et partenaires ne nous supportent plus, il est clair que ce sera terminé. » La quote-part de la MRC s’est d’ailleurs élevée à 115 210 $ pour la dernière année d’opération.
Si l’année a été des plus difficiles du côté hiver, le directeur général de la station, Samuel Bradette, ne pouvait passer sous silence l’immense succès du vélo de montagne en été et son développement assuré à 100% par des bénévoles. « C’est un autre projet qui met en lumière toute l’implication du milieu qui se réalise année après année au Mont Apic », a-t-il fait valoir rappelant aussi que la station avait bénéficié d’une subvention de 200 000 $ dans le cadre du Programme d’aide financière aux infrastructures, récréatives, sportives et de plein air (PAFIRSPA).
Conseil d’administration
Au chapitre du conseil d’administration, Gabrielle Le Moine, Olivier Hinse et Olivier Paquette ont tous trois été réélus pour un mandat de deux ans. Rappelons que l’équipe est complétée par Sébastien Bélanger, Myrna Émond-Larrivée, Guillaume Comtois et Audrey Pellerin.