Monique Lépine a choisi de vivre
VICTORIAVILLE. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la vie n’a pas épargné Monique Lépine. Invitée par l’Église baptiste évangélique, samedi, elle est venue discuter de son cheminement depuis les terribles événements survenus le 6 décembre 1989, à la Polytechnique de Montréal.
Il n’est pas facile de vivre quotidiennement en étant étiquetée comme la mère de Marc Lépine, qui a tué 14 femmes avant de s’enlever la vie lors de cette fatidique journée. De plus, comme si ses souffrances n’étaient pas suffisantes, sa fille, Nadia, est morte d’une surdose de cocaïne sept ans plus tard.
Pourtant, à 77 ans, devant des dizaines de personnes, Mme Lépine semblait sereine. Elle a révélé pendant sa conférence avoir reçu de l’aide ainsi qu’un message de la part du Seigneur.
«Il m’a demandé de choisir entre la vie et la mort. J’aurais pu choisir la mort, mais j’ai décidé d’aider les gens qui souffrent en silence. Il m’a donné le désir de le faire», a-t-elle fait savoir.
Ce moment est survenu en 2006, lors de la tuerie du Collège Dawson. Ayant vécu le drame de manière très intense, elle s’est dite prête à suivre la voie de Dieu et a accordé sa première entrevue télévisée depuis ce tragique incident, qui a célébré en 2014 son triste 25e anniversaire.
Depuis ce temps, elle sillonne la province, livrant son témoignage d’église en église. «Le Seigneur m’a soutenu afin de comprendre mes séquelles. En 1989, ma vie a basculé et je me suis tenue à l’écart de la société pendant 17 ans, réfléchissant à ce qui venait d’arriver. À présent, je désire en savoir davantage sur lui (Seigneur), puisqu’il a été la seule personne qui m’a consolée», a-t-elle laissé entendre.
Enfin, à la suite de chauds applaudissements de la part de l’audience, subjuguée par ses paroles, elle a pris le temps de dédicacer quelques exemplaires de son livre Vivre et de discuter avec certains participants.